Tout le monde s’attendait à une course de côte, vendredi, lors de la deuxième édition de la Classic Var, et il n’y a pas eu de surprise. La course s’est jouée dans les pentes du Mur de Fayence pour une véritable course de côte, laquelle aura permis à l’Italien Christian Scaroni d’être récompensé de son gros début de saison et de rendre hommage à son grand-père (lire ici). Auparavant, pendant près de quatre heures, une échappée de cinq courageux aura animé la course, sans grande conviction bien que le quintette ait résisté jusqu’au pied de l’ascension finale. “Il n’a manqué qu’un kilomètre, mais c’était le kilomètre le plus dur. Il y avait des gars qui ont l’habitude des échappées devant, ça nous a bien aidé. On aurait pu résister mais on se doutait que ça allait être difficile”, résume Baptiste Veistroffer (Lotto), adepte des échappées depuis le début de saison.

Maël Guégan est, lui aussi, un habitué des épreuves passées à ouvrir la route. “J’avais à cœur d’être à l’avant sur ces belles routes varoises, j’ai pris beaucoup de plaisir. Ils sont revenus vraiment proches à 50 bornes de l’arrivée alors on a décidé de jouer avec le peloton. On a ralenti pour qu’ils nous laissent un peu de marge et finalement, ce n’était pas si loin… Mais ce dernier kilomètre était très long, concède le sociétaire de CIC U Nantes. Il aurait été compliqué de résister mais on a bien animé la course”.

Le “Nantais” et le sociétaire de la ProTeam belge étaient accompagnés de Célestin Guillon (Van Rysel-Roubaix) et de deux membres de la Conti Nice Métropole Côte d’Azur, puisque Damien Girard et Jaakko Hänninen tenaient à montrer les couleurs de l’équipe du coin lors du week-end le plus important de la saison pour les ciel-et-blanc. “L’objectif, forcément, était d’aller devant. Et pas seulement pour la visibilité. On s’est dit que s’il y avait quelques costauds devant, ça pouvait réellement être intéressant”, assurait pour DirectVelo, juste après la ligne d’arrivée, le Champion de Finlande. “On aurait pu aller très loin. C’était notre meilleur moyen d’essayer de gagner la course. Sur la fin, on a parlé avec Damien et j’ai décidé de me sacrifier pour lui. Il n’a pas manqué grand-chose mais au moins, on a essayé”. Sans regrets, mais sans véritablement de suspense non plus, à vrai dire.