Ludovic Morice : « J'étais dans la tourmente »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo
Ludovic Morice va mieux, et il l'a montré ce dimanche, en s'imposant sur le Circuit du Morbihan (voir classement). Jusqu'à présent, le nouveau sociétaire du Paris Cycliste Olympique n'avait pas vraiment les résultats qu'il espérait. Le cap est cette fois passé en parvenant à lever les bras en Bretagne, sur ses terres, pour lui qui a toujours couru sous un maillot breton jusqu'à cette nouvelle saison. Au micro de DirectVelo, Ludovic Morice est revenu sur son soulagement d'enfin triompher, et donc sur ce début de saison qui l'a bien frustré.
DirectVelo : Que représente cette victoire pour toi aujourd'hui ?
Ludovic Morice : Je suis content, je suis assez fier d'avoir fait le pari de rejoindre le Paris Cycliste Olympique et de venir faire des courses en Bretagne, en plus de gagner la première course de l'équipe et donc de la saison. On débloque le compteur, ça va lancer tout le monde, je pense.
La décision a eu du mal à se faire...
Oui, j'étais un peu survolté, j'allais un peu dans tous les coups. Je suis sorti plein de fois, je me suis fait reprendre plein de fois, il fallait toujours se remobiliser. Une fois arrivé sur le circuit, avec Alan Villemin, on a relancé tous les deux en étant de la même équipe. On s'est retrouvés à deux pendant un tour et puis après il y a un groupe qui s'est détaché derrière nous et on a navigué dans ce groupe. À un moment Rouen n'a plus roulé, du coup on a attaqué avec Hugo Tanguy et puis ça s'est fait à la pédale. On a fait beaucoup de kilomètres à deux, je ne sais même pas combien.
« IL Y A EU BEAUCOUP DE FRUSTRATION »
Ces kilomètres ont été longs ?
Il était un peu plus à fond que moi, du coup je lui disais que de toute façon chaque kilomètre qu'on faisait, il fallait en profiter parce qu'on pouvait se faire reprendre, il n'y avait que 20 secondes. Et si on se faisait reprendre, c'était fini pour nous, on avait fait trop d'efforts. On a vu passer kilomètre après kilomètre et puis le dernier tour, il m'en restait un peu, j'ai tout mis. Je savais qu'il était à fond, il était vraiment au rupteur, donc j'ai lancé de loin et j'ai vu qu'il ne me remontait pas.
Après ton début de saison, ressens-tu du soulagement d'être aussi à l'aise sur une Classique bretonne ?
Oui c'était un peu difficile, j'étais un peu dans la tourmente, il y a eu pas mal de courses avec beaucoup de frustration, que ce soit en Coupe de France à Aix, à Puyloubier où je suis gêné par une chute dans le final... Il y a eu beaucoup de frustration aux Plages Vendéennes aussi, où je me fais reprendre à un kilomètre de l'arrivée. Ce n'était pas facile, j'ai beaucoup bossé cet hiver. Dès que tu arrives en pleine forme et que ça ne se confirme pas, c'est vachement dur. J'avais envie de faire un week-end sans épreuves presque, tellement on enchaîne les mauvaises courses. Aujourd'hui ça s'est ouvert et ça fait vraiment plaisir, c'est un bon soulagement.
« C'EST DONNANT-DONNANT »
Au PCO, tu étais probablement le plus familier avec l'épreuve...
Je l'avais faite sur l'autre version qui arrivait à Baud, mais là les routes sont vraiment chez moi. Chaque fois qu'on prenait un virage, je savais où je mettais les pieds. C'est un gros avantage et ça me permet aussi de guider les collègues, de leur dire comment se placer, je peux les aider sur certains points.
Le PCO est sur quasiment sur toutes les Classiques bretonnes, ça te permet d'avoir une place particulière dans le collectif ?
Oui, ça faisait partie des discussions qu'on a eues au moment où je me suis engagé avec eux. L'idée, c'était de venir sur les courses en Bretagne, parce que les épreuves ont une belle renommée. Moi j'ai déjà passé mes années d'Espoir, j'ai 23 ans. Les courses, je les connais, les routes, je les connais, je peux apporter quelque chose à l'équipe et l'équipe peut m'apporter quelque chose. Donc c'est donnant-donnant.
Quels sont tes objectifs ?
Mes gros objectifs cette année, ça va être les contre-la-montre et les épreuves par étapes. Après il va y avoir le week-end avec le Bousquet, c'est une course qui est dure, qui me correspond bien, donc j'espère être bien là-bas. Sinon c'est vraiment focus sur les chronos au milieu et en fin de saison.
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