Kenny Elissonde (CC Etupes) a remporté en solitaire ce samedi la 2e étape de la Ronde de l'Isard (2.2), courue entre les Bordes-sur-Arize et Superbagnères sur 145 kilomètres. Le Français devance deux coureurs de Trek-Livestrong, le Néo-Zélandais George Bennett et l'Américain Joseph Dombrowski. Kenny Elissonde devient du même coup le nouveau leader de la 34e édition. Retrouvez ci-dessous les réactions, recueillies par www.directvelo.com, des protagonistes de l’étape.

Kenny Elissonde (CC Etupes)
Vanqueur de la 2e étape et leader au général de la Ronde de l'Isard
« Pour un grimpeur, s’imposer ici est fantastique. J’ai su que c’était gagné seulement à 200 mètres de la ligne. C’est vrai que j’avais une belle avance mais au fond je n’étais sûr de rien car il y avait un gros vent de face dans le final. J’avais l’impression de butter. Je ne suis pas affolé dans le col de Menté. Ensuite dans Superbagnères, il y a eu un petit enterrement entre les favoris. Je suivais Romain Bardet, nous avions trois coureurs avec quelques longueurs d’avance. Quand je me suis rendu compte que Romain n’était pas bien, je suis rentré seul puis j’ai accéléré. Attaquer, c’est un peu dans mon registre. Je voulais absolument réussir cette Ronde de l’isard. Je ne pense qu’à ça depuis le mois de février. J’ai pensé à tous les sacrifices consentis quand j’ai passé la ligne. Julien (Pinot, entraîneur du CC Etupes) était derrière moi dans la voiture. Et cette victoire lui appartient à lui aussi. C’est un très beau moment que je veux savourer, sans penser à ce qui peut se produire demain. »

George Bennett (Trek-Livestrong)
2e de l’étape et du classement général
« Je me sentais super bien aujourd’hui. L’équipe a fait une course épatante. Dale Parker a fait un boulot extraordinaire. Dans la descente du col de Menté, j’allais à fond. Franchement aujourd’hui je me suis fait plaisir. C’était une étape dantesque avec des éclairs dans Superbagnères. Je regrette seulement que les ascensions étaient longues mais pas assez pentues. Il me faut vraiment des pourcentages ! J’ai commis une erreur au pied de la dernière bosse. J’étais concentré sur Romain Bardet, et je me suis rendu compte trop tard que Kenny était devant avec deux autres coureurs. Il a démarré à ce moment-là. Pour moi, il était trop tard. La course aurai été sans doute différente si j’avais été avec Kenny dès le départ, mais je ne dis pas que j’aurais gagné. Il était très fort et mérite sa victoire. Combien m’a-t-il pris ? 35‘’ ? (Il découvre qu’il a perdu 52’’, NDLR.) L’écart est quand même important mais demain (ce dimanche) nous allons faire une grosse course avec l’équipe. »

Romain Bardet (Chambéry CF)
5e de l’étape et du classement général
« Je suis vraiment déçu et je ne veux pas me chercher d’excuse. J’avais des nausées, des vertiges et des maux de tête dès le col de Menté. Je me sentais comme bridé. Toute l’équipe a fait un travail remarquable. J’étais obligé de me donner pour eux mais franchement cette étape je l’ai terminé au courage. Je pense aussi que je suis fatigué. Je l’ai déjà senti hier et il est temps que la coupure arrive le week-end prochain. C’était une histoire de jambes. Et Kenny avait les meilleurs d’entre nous. Je suis content pour lui : c’est un coureur français et il était simplement le plus fort. Je ferai de mon mieux demain. Je connais le final de l’étape par cœur, et comme ce n’est pas une arrivée au sommet je pense que je peux arriver à bien passer, même si je ne suis pas au mieux. Quoi qu’il en soit, j’espère me refaire. Je n’avais absolument pas de jus aujourd’hui. »

Patrick Lane (Team Jayco-AIS)
6e de l’étape et du classement général
 « L’équipe a très bien roulé aujourd’hui pour moi. J’étais excité au pied de la dernière montée quand j’ai lancé mon attaque. Franchement je ne m’attendais pas à que ce soit aussi dur. C’est seulement la 2e fois que je monte une ascension aussi dure -la première fois c’était près de chez moi vers Melbourne-. Je me suis trop mis à fond trop tôt. L’équipe est très forte et n’a sans doute pas dit son dernier mot pour demain. »