Stéphane Foucher, le directeur sportif du Guidon Chalettois, revient sur la victoire finale au Tour de Franche-Comté, le week-end dernier de son coureur Méven Lebreton. Il évoque également pour www.directvelo.com la première saison en DN1 du club de la ville de Châlette-sur-Loing.

« En arrivant ici, notre objectif n’était pas du tout le classement général. Dans un premier temps, nous visions la victoire d’étape. Néanmoins, la victoire de Méven Lebreton n’est pas complètement une surprise. Je l’ai vu à l’œuvre à l’Essor Basque où il arrivait à suivre les meilleurs dans des cols de 5 kilomètres environ. Il doit juste canaliser ses efforts, il en rajoute un peu trop des fois. Sur cette dernière étape, il est revenu seul sur les trois coureurs de tête, ce qui montre qu’il était très costaud. Il était déjà arrivé en forme en début de saison. Il a eu un peu de mal à confirmer ensuite même s’il était toujours présent. J’espère que cette victoire va lui prouver qu’il peut encore faire de très belles choses.

« Un gamin coriace et bagarreur »

C’est important pour Méven d’être dans la même équipe que son frère Romain. Son frère et moi, nous essayons de lui apporter des conseils, mais il a un peu une tête de cochon. C’est un Breton, quand il a quelque chose en tête, il l’a toujours. C’est qu’il est coriace et bagarreur le gamin et c’est certainement ce qui lui permet de gagner des courses en plus de ses qualités physiques.

« Antony Tevenot n’a pas pu défendre ses chances »

Quant au reste de l’équipe, Antony Tevenot a été malade les deux premiers jours, il ressentait des douleurs au ventre. Le dernier jour, il allait déjà mieux. C’est dommage car il se trouvait en grande condition en ce moment. J’aurai bien aimé le voir à l’œuvre dans la montée vers la Chaux-de-Fonds. Gwénaël Tallonneau a été présent même s’il n’a pas été transcendant. Depuis sa 3e place à Troyes-Dijon, il a eu un peu de mal et j’espère que cette course va le relancer. A part ça, les vraies déceptions sont symbolisées par nos trois abandons : Romain Lebreton, Thomas Cartier et Alexandre Guay. Nous étions vraiment venus avec une équipe de grimpeurs. Je n’avais pas emmené de rouleur ni de sprinteur.

« Prochain rendez-vous : le Tour du Loiret à domicile »

Cette semaine, nous aurons le Tour du Loiret à domicile avec une équipe totalement différente et qui sera surtout articulé autour de mon frère Sébastien. Il visera le classement général. Contrairement à ce qu’on peut penser, deux étapes accidentées sont au programme et des bordures peuvent se former. Il y aura de quoi s’exprimer. L’an dernier, nous avions gagné une étape avec Cédric Barre qui est parti depuis. Dans l’effectif, 17 coureurs sont présents. Cette semaine, nous aurons deux fronts de 6 coureurs au Côte d’Or et au Loiret, ce qui permet de faire courir les gars. Ensuite, nous aurons le Championnat régional, une course toujours importante pour l’équipe. Le circuit est assez sélectif, parait-il. Ensuite, nous participerons notamment au Tour du Nivernais Morvan, au Tour d’Eure-et-Loir et en juillet, nous serons au Trophée des Champions et au Tour de la Creuse.

« Il nous faut encore 30-40 points pour nous maintenir en DN1 »

Gagner le classement général du Tour de Franche-Comté est énorme pour nous. Cette année, nous avons étoffé notre programme. L’an dernier, nous n’étions par exemple pas présents sur cette épreuve. Cependant, notre objectif numéro 1 cette année est de rester en DN1. On fait encore un peu trop de complexes par rapport aux grosses écuries de DN1. Nous avons bien commencé avec la 2e place de mon frère, Sébastien Foucher, à la Vienne Classic Espoirs. Par la suite, nous avons un peu marqué le pas. Il nous faut encore marquer quelques points pour nous maintenir, je pense 30-40 environ sur les trois dernières manches dont le Grand Prix Christian Fenioux où nous étions l’an dernier. Mais pas question de s’endormir, tout évolue vite dans un sens comme dans l’autre.

« Je ne veux pas annoncer trop tôt la sélection pour les France »

Quant aux Championnats de France, je n’ai pas encore annoncé aux gars la sélection. Je ne veux pas leur dire trop tôt pour ne pas qu’ils se reposent sur leurs lauriers. Je veux conserver des bagarreurs et j’emmènerai les meilleurs coureurs, il n’y a rien de définitif. »

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Crédit Photo : Christian Cosserat - www.directvelo.com