Enric Lebars : Retour gagnant parmi l’élite
Le printemps est fleurissant. Et ce n’est pas Enric Lebars qui va s’en plaindre. Déjà vainqueur sur le Circuit Rance Emeraude (18 mars) et sur la 3e étape de la Flèche d’Armor (25 mars), le coureur d’Hennebont Cyclisme s’est montré à son avantage le week-end dernier, terminant 16e du difficile Grand prix d’Enduiest (1ère manche de la coupe de France de DN3).
Même s’il lui a fallu quelques semaines avant de concrétiser les espoirs entrevus par son directeur sportif, Georges Le Bourhis, le Breton montre qu’il faudra compter sur lui pour la suite de la saison. "Dès les premières classiques bretonnes, j’ai vu que les jambes tournaient bien mais les automatismes n’étaient pas encore bien là. Mon DS en avait pris conscience et me répétait d’y croire, « tout le monde n’a que deux jambes ! » m’a-t-il dit. Chose que j’ai essayé d’appliquer sur des courses comme le Bobet ou le Circuit du Morbihan", explique le coureur de 23 ans.
« La forme est là »
Sa victoire au Circuit Rance Emeraude sur une épreuve toutes catégories a véritablement été un déclic nécessaire pour revigorer son mental. "Ensuite, je suis arrivé plutôt confiant sur la Flèche d’Armor. Bon, je savais que le général était difficilement envisageable à cause du contre-la-montre, mais l’arrivée à Plouër-Sur-Rance pouvait me convenir si j’arrivais dans de bonnes conditions. D’autant plus que c’est vraiment à la porte de chez moi puisque que j’habite à La Richardais. J’avais annoncé que je pouvais la gagner cette étape", poursuit-il. Chose dite, chose faite. "Sur le circuit final, j’étais assez nerveux, je ne voulais pas me rater. Mais quand Fabrice Seigneur (ASPTT Rennes) a attaqué au pied de la bosse lors du 2e passage sur la ligne pour rejoindre Erwann Corbel (Pôle Espoirs de Saint-Brieuc), je ne me suis pas posé de question, je l’ai suivi. Au kilomètre, je me suis retrouvé en tête, j’ai essayé de contrôler la montée malgré un trop gros braquet. C’est passé… J’étais heureux !", raconte-t-il dans les moindres détails. Et sur le Grand Prix U, la semaine dernière, il ne fut pas loin de rééditer cet exploit. "J’avais de bonnes jambes, je sens que la forme est là, peut-être encore plus que les semaines précédentes mais la bonne échappée s’est formée très rapidement alors que je n’étais pas forcement bien placé", admet-il.
« J’ai repris confiance en moi »
Pourtant, tout ne fut pas toujours radieux pour Enric Lebars. Après une descente en 2e catégorie suite à une saison 2010 compliquée avec le BIC 2000, le Breton a choisi de se relancer dans le club Morbihannais d’Hennebont. "J’ai fait confiance à Cédric Le Ny (le président du club d’Hennebont Cyclisme, NDLR). Il m’avait dit de reprendre confiance en moi et de repartir sur de bonnes bases, avec comme mot d’ordre « le plaisir » ! J’ai ainsi pu gagner par trois fois en 2e catégorie, notamment sur le Grand Prix de Guichen. Tout en m’alignant régulièrement sur des Elites pour ne pas perdre les bénéfices des saisons passées." Le coureur est également ravi d’avoir remporté le Challenge du Coglais : "une épreuve qui se dispute sur une dizaine de courses tous le long de l’année sur le pays de Fougères".
Licence d’éco-gestion en poche, il se consacre maintenant pleinement à sa passion, dans une structure qui lui sied bien. "Nous avons un super groupe, une super ambiance et tout un staff à 200%." Un discours très souvent entendu dans la bouche des coureurs au maillot fuchsia. "Je crois que chacun a à cœur de briller pour les en remercier." Pourquoi pas dès ce week-end à la classique Redon-Redon, au sommet de la côte de Saint-Barthélémy. "Le dimanche suivant, je serai au départ de Fougères-Cancale (Route de Cancaven), où l’arrivée n’est pas très loin de chez moi. C’est une belle course que j’apprécie particulièrement." Le rendez-vous est pris.
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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com