Tour de Franche-Comté - Et. 2 : Les réactions
Stjin Steels (EFC-Omega Pharma-Quick Step) a remporté ce vendredi la 2e étape du Tour de Franche-Comté (Elite Nationale), disputée entre Montbenoît et les Rousses sur 154,5 km. Le Belge devance ses compagnons d'échappée, l'Estonien Alo Jakin (VC Rouen 76) et le Français Stéphane Rossetto (CC Nogent-sur-Oise). Ce dernier devient le nouveau leader au classement général. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.
Stijn Steels (EFC-Omega Pharma-Quick Step)
Vainqueur de la 2e étape et 2e au classement général
« Dans l'avant-dernier GPM, j'étais échappé avec 6-7 coureurs. Et après, je me suis retrouvé seul avec Alo Jakin (VC Rouen 76) dans la descente. Au début, je pensais carrément que c'était une attaque stupide! Stéphane Rossetto (CC Nogent-sur-Oise) nous a ensuite rejoint dans la dernière montée. Il était vraiment très fort, il a dû faire plus de 50% du travail. A 15 km de l'arrivée, j'ai su qu'on irait au bout au vu de l'écart que nous possédions. Alo Jakin a attaqué juste avant le dernier virage. J'avais 10-15 mètres à boucher. Je sentais que j'avais de la force dans les jambes et je gagne avec 2-3 mètres d'avance. J'apprécie ce genre d'arrivée en petit comité et de plus, l'étape était parfaite pour moi. Quant à la dernière étape, je pense que c'est trop dur pour moi. Je suis trop lourd pour la Planche des Belles Filles. Peut-être que je peux viser un Top 10 au classement général, mais pour ce qui est de gagner, c'est presque impossible. Par contre, Jeroen Hoorne peut faire un Top 5 je pense. C'est ma 4e victoire de la saison après le Championnat sur route et contre-la-montre de ma province, et un succès sur une étape du Challenge des Ardennes. C'est ma plus belle victoire de l'année sans conteste. »
Stéphane Rossetto (CC Nogent-sur-Oise)
3e de la 2e étape et nouveau leader de l'épreuve
« Lors de la première étape, la forme et les sensations sont bien revenues après un Rhône-Alpes Isère Tour où je ne me sentais pas trop bien. J'avais déjà attaqué hier pour gagner l'étape, mais ça n'avait pas marché, j'avais encore des coureurs dans ma roue. Aujourd'hui, personne ne m'a suivi quand je suis sorti. Je pensais même attaquer un peu plus tôt mais ce n'était pas assez dur. Warren Barguil (CC Etupes) était un peu esseulé et un peu émoussé également je présume. Au fur et à mesure, j'ai rattrapé les derniers échappés et j'ai tout donné pour creuser l'écart, quitte à laisser l'étape. Demain, je pense que c'est faisable de gérer avec l'équipe. Et après, pour ce qui est de dimanche, ce seront les jambes qui parleront. J'aurais voulu aller chez mon ami Matthieu Converset (CC Villeneuve Saint-Germain) pour repérer la montée de la Planche des Belles Filles. Malheureusement, mon programme était assez chargé après le chrono de Vassivière et je n'ai pas pu. En tout cas, rien n'est gagné pour le moment. Il faut rester serein et concentré. Et au cas où, nous avons aussi une deuxième carte avec Clément Penven qui est en forme. »
Charlie Leconte (directeur sportif du CC Nogent-sur-Oise et de Stéphane Rossetto)
« Nous savions que pour gagner le Tour, il fallait être présent tous les jours. Thomas Bouteille était le plus dangereux dans l'échappée, mais tant que l'écart ne dépassait pas 6'30", il n'y avait pas besoin qu'on roule. Etupes a pris ses responsabilités. J'avais demandé à être bien présent au km 118 au dernier GPM qui était hyper dur. J'ai dit à Clément Penven et Stéphane Rossetto d'attaquer. Clément a commencé et ensuite, Stéphane a embrayé. Heureusement, quand Stéphane est revenu, les autres coureurs de l'échappée ont bien collaboré. Stijn Steels (EFC-Omega Pharma-Quick Step) qui était à 30 secondes avait aussi intérêt à rouler. Derrière, l'équipe a bien effectué son travail en allant chercher tout le monde, ce qui a permis de maintenir l'écart. Demain matin, ce n'est pas très dur, c'est plutôt en faux-plat descendant et tout le monde voudra gagner. Quant à l'après-midi, c'est autre chose mais on a les moyens de contrôler. Quoi qu'il en soit, on fera le point demain soir. Je pense que Warren Barguil (CC Etupes) est quelqu'un qui a du caractère et il risque de nous donner du fil à retordre. Attention à Stijn Steels aussi. Nous avons pris une belle option, mais il faudra être vigilant. Rien n'est encore fait. Il y a encore beaucoup de boulot. »
Erwan Brenterch (VC Rouen 76)
4e de l'étape et échappé toute la journée
« Au début de cette étape, c'était un peu dur pour moi quand même avec la fatigue de la veille. Mais je me suis finalement retrouvé de nouveau dans la bonne échappée. Nous avons commencé à nous faire la guerre dans la dernière montée. Je n'étais plus qu'avec Kévin Fouache (Team U Nantes Atlantique) et Silvain Dillier (EKZ Racing Team). Peu après le sommet, j'ai été le dernier de l'échappée initiale à suivre l'accélération de Stéphane Rossetto (CC Nogent-sur-Oise). J'ai aider du mieux que j'ai pu mon coéquipier Alo Jakin qui est revenu également avec Rossetto. Il ne me restait plus beaucoup d'essence et j'ai roulé jusqu'au bout. Au cours de la journée, j'ai disputé les GPM car personne ne sprintait vraiment. Cela m'a permis de récupérer le maillot du combiné. »
Warren Barguil (CC Etupes)
4e du classement général
« Dans le dernier GPM, Stéphane Rossetto a attaqué à quatre reprises. Les premières fois, j'y suis allé. Mais au bout de la 4e fois, je l'ai laissé à 20 mètres. Au sommet de la bosse, je pensais que Simon Zahner allait pouvoir boucher le trou. Ce ne fut finalement pas le cas. Je suis un peu déçu. Peu de coureurs m'ont aidé. L'Armée de Terre, par exemple, aurait pu un peu rouler pour boucher l'écart. Désormais, nous n'avons plus le poids de la course et c'est peut-être pas plus mal. En effet, je n'aime pas avoir le poids de la course sur mes épaules. Maintenant, on va voir ce que ça donne, rien n'est encore perdu. A l'Essor breton, on me disait que je n'allais pas sortir et au final je l'ai distancé. »
Jean-Philippe Yon (directeur sportif du VC Rouen 76 avec Alo Jakin 2e et Erwan Brenterch 4e)
« Erwan a vraiment réalisé un numéro en étant le seul de l'échappée matinale à pouvoir rester avec les trois coureurs revenus de l'arrière. Déjà hier, il était devant toute la journée. Initialement, il devait plutôt rester tranquille aujourd'hui. Au début, il est resté en queue de peloton, et il a remonté à un moment, puis il s'est retrouvé projeté devant. Quant à Alo, hier, il n'était pas dans un grand jour et a perdu du temps. Aujourd'hui, par contre, ça allait mieux. Il est revenu en costaud. Au dernier kilomètre du dernier GPM, je lui ai demandé d'attaquer mais il a préféré rester avec Stijn Steels (EFC-Omega Pharma-Quick Step). Il a manqué d'opportunisme et de confiance en lui. D'ailleurs, à 7 km de l'arrivée, je lui ai demandé d'arrêter de rouler. En arrivant ici, on était d'abord venu avec l'objectif de remporter une victoire d'étape. J'espère qu'on aura d'autres occasions. Demain, on comptera sur Cyrille Patoux en cas d'arrivée au sprint notamment le matin, c'est d'ailleurs pour cette journée de samedi qu'on l'a emmené. Hier, il m'a vraiment surpris. Enfin, Johann Rigoulay (9e l'an dernier, NDLR) a un soucis à la jambe gauche, et il est par moment obligé d'arrêter de rouler, ce pourquoi il a terminé loin hier. »
Pierre-Yves Sanlaville (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
Echappé sur cette 2e étape et désigné le plus combatif
« Un premier petit groupe est sorti avant le premier point chaud. Ensuite, 15 coureurs sont ressortis et ça a recassé en deux. Nous nous sommes retrouvés à 8 finalement. On s'est de suite bien organisé, on a géré notre avance. Mais il aurait fallu qu'on arrive avec au moins 2 minutes d'avance au pied de la dernière montée. Je ne me souvenais pas qu'elle était aussi longue. J'étais un peu trop juste et je n'ai pas pu suivre comme Erwan Brenterch. Demain, ce sera une longue journée avec les deux demi-étapes et je vais retenter ma chance. »
Crédit Photo : Christian Cosserat - www.directvelo.com