Moerman : « Suivre les exemples Veikkanen,… »

En cette première partie de saison, l’équipe Jakroo Fuji Test Team a connu des hauts et des bas. Le directeur sportif principal, Bernard Moerman, se veut toutefois positif : "Si nous dressons le bilan jusqu’au mois de mai, je dois dire que je suis plutôt satisfait. Mars ne fut pas bon, nous avons montré de bonnes choses durant avril mais le mois de mai fut excellent. Il faut dire que ce n’est pas évident de travailler avec onze nationalités différentes", concède Moerman à www.directvelo.be avant de donner ses points positifs et négatifs : "Durant ce mois de mai, nous avons roulé en équipe et les résultats ont naturellement suivi. Dans tous les tours auxquels nous avons participé, nous sommes montés au minimum une fois sur le podium. Nous avons aussi remporté différentes courses d’un jour. Le résultat final de Paris-Arras reste la déception. Joe Lewis a été battu d’un vélo sur la deuxième étape et perd le général pour deux petites secondes. Mais tout le monde était d’accord pour dire que nous étions la meilleure équipe de l’épreuve. Nous avons reçu un lot de consolation avec Marius Bernatonis qui a remporté le Grand Prix de la Montagne", raconte le directeur sportif de Jakroo Fuji Test Team.

« Je veux des jeunes qui veulent apprendre à gagner avec le risque de perdre »

Composé de 36 coureurs, l’effectif de Fuji est le plus étoffé de la Top Compétition. Dès lors, des choix s’imposent. "J’essaye de donner la chance à tout le monde. C’est important pour l’esprit d’équipe. Plus les coureurs sont bons, plus les choix de sélection sont difficiles et plus la sélection finale est forte", répond d’une logique implacable Bernard Moerman. Il ajoute : "Je cherche des coureurs qui fonctionnent en équipe. Je veux travailler avec des jeunes qui veulent apprendre à gagner avec le risque de perdre. Ceux qui ne veulent pas prendre ce risque, ne perdront pas mais ne gagneront pas non plus." Et d’enchainer : "L’ambition de l’équipe est de former des jeunes coureurs afin qu’il soit, plus tard, dans les carnets de notes des grosses écuries professionnelles. Des coureurs comme Steven Van Vooren (Topsport Vlaanderen-Mercator), Jussi Veikannen (FDJ-BigMat) et Kiel Reynen (Team Type 1) sont des exemples."

« Les bonnes performances ne suffisent pas pour passer professionnel »

Et quand on lui pose la question : lequel de ses coureurs a le plus de chance d’évoluer à un plus haut niveau ? Bernard Moerman répond : "Thomas Vanhaecke, Marius Bernatonis, Martynas Maniusis, Joe Lewis et Paavo Paajanen ont le potentiel pour franchir un cap supplémentaire." Ce dernier, Paajanen, aurait certainement pu déjà rejoindre une formation professionnelle. Selon Moerman, "Paavo n’a pas cru qu’il était un vainqueur. Désormais, c’est entrain de changer. Puis tout le monde sait que ce n’est pas parce que tu réalises de bonnes performances que tu passes d’office professionnel. Les places sont limitées et la file d’attente est longue."  Il touche un dernier mot sur les nouveaux venus à l’intersaison : "Je suis particulièrement satisfait de Casier, Culebras, Goderis, Papworth, Slabinck et Tennent. Ils progressent petit à petit."

Juin : un mois de transition

Bernard Moerman, l’homme fort du projet Cyclingcenter, dévoile le programme à venir de Jakroo Fuji Test Team : "Nous allons prendre part aux différentes manches de la Top Compétition puis aux traditionnelles épreuves par étapes belges ainsi que quelques courses en France notamment. Juin est un mois de transition dû aux examens et aux championnats nationaux. Mais les courses d’un jour telles que la Flèche Ardennaise, l’IWT Jong Maar Moedig Oetingen, Omloop Het Nieuwsblad, la Ronde Pévèloise,… sont autant d’épreuves sur lesquelles les jeunes coureurs peuvent se mettre en évidence. Sur les épreuves par étapes, l’ambition sera à chaque fois de gagner une étape et de décrocher une belle place au classement général final", termine Moerman à www.directvelo.be.

Crédit Photo : Francis Spruyt - www.directvelo.be
 

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