Sa 9e place sur la Ronde de l’Isard (2.2U) le mois dernier n’était pas une surprise. Guillaume Martin (Sojasun espoir-ACNC) sait grimper. "J’habite dans ce qu’on appelle la Suisse Normande, c’est assez vallonné et je passe bien les bosses habituellement", évoque le coureur dont c’est la première année chez les espoirs. Mais ses performances dans les Pyrénées l’ont confirmé. "Je me suis bien comporté, les conditions climatiques étaient très difficiles, surtout sur la dernière étape, j’étais frigorifié. J’étais bien content de terminer cette étape dantesque, surtout qu’avec mes 53 kg, je n’étais pas avantagé (sourires)", précise à www.directvelo.com l’ancien sociétaire du VC Saint-Hilaire du Harcouët.

« En Savoie, les pentes sont plus dures et à ma convenance »

Cette bonne performance lui a donné confiance pour l’un des objectifs de sa saison : le Tour des Pays de Savoie (2.2) qu’il va courir avec l’Equipe de France et ses deux équipiers de Sojasun espoir-ACNC, les jumeaux Le Lavandier. Bernard Bourreau l’a sélectionné une nouvelle fois cette année, après notamment Toscane-Terre de Cyclisme. "L’année passée, chez les Juniors, j’avais couru 23 jours avec l’Equipe de France et ce ne sont que des bons souvenirs. Nous nous connaissons tous très bien maintenant", déclare le Normand. Avec Olivier Le Gac (BIC 2000) et Pierre-Henri Lecuisinier (Vendée U) notamment, voilà une génération pleine de talents qui monte en puissance et affiche ses prétentions. "Au Tour des Pays de Savoie, j’y vais avec de l’ambition et j’espère bien faire. Les pentes sont plus dures, les pourcentages plus forts que sur l’Isard et ça devrait me convenir", commente le coureur qui vient de fêter ses 19 ans.

Cycliste et philosophe 

Pour sa première saison en élites, Guillaume Martin tire un bilan plutôt mitigé de son début d’année. "Je suis présent, dans l’allure et dans les échappées, mais au niveau des résultats cela ne suit pas forcément", regrette-t-il. Pourtant, il apprécie d’être déjà dans une équipe de DN1. "Chez Sojasun espoir, on est proche du professionnalisme avec des débriefings après chaque course par exemple. Nous sommes très bien encadrés", indique-t-il. Néanmoins, il continue son petit bonhomme de chemin, dans la continuité de ses années juniors, sans grande pression. "Cette saison s’inscrit vraiment dans la continuité de mes années Juniors. La différence c’est que les courses sont mieux organisées et la tactique de l’équipe change, elle est plus structurée", déclare le coureur. Bien dans sa tête, il ne fait d’ailleurs pas une fixation sur un prochain passage chez les professionnels : "j’ai bien sûr envie de passer pro, mais j’ai autre chose à côté."
En effet, il poursuit en parallèle des études de philosophie à l’université de Rennes 1. "J’ai d’ailleurs appris que j’avais obtenu ma deuxième année de licence à Luneray (sur la manche de Coupe de France DN1, NDLR). C’était au moins une belle satisfaction !", dit-il souriant. Mais pour lui, pas de vacances farniente, il compte bien glaner des victoires avant la rentrée.

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com