Classé en troisième catégorie à cette même période l’an passé, Frédéric Guillemot (VS Scaër) vient de terminer son premier Kreiz Breizh Elites (2.2) avec la sélection du Comité de Bretagne. Loin d’être distancé, il termine à la 54e place et surtout se classe 5e de la dernière étape. De quoi envisager la suite avec ambition. "Comme sur l’Essor breton en mai (il y avait participé avec la sélection du Finistère), j’ai pris les étapes les unes après les autres. J’étais de mieux en mieux au fil des jours. La récupération est un de mes points forts. Il faut juste que je sois dans l’allure", commente-t-il auprès de www.directvelo.com.

Très satisfait de son KBE

Pour sa première course de classe 2, le Breton se dit "très satisfait" de sa prestation. Il s’était d’ailleurs bien préparé les jours précédents en augmentant la charge de travail ce qui lui a notamment permis de suivre le rythme imposé par les coureurs professionnels. "Certes, ça roulait fort, mais j’ai réussi à vite prendre le rythme. J’avais pour objectif de bien me comporter sur les dernière étapes en faisant une place au sprint, c’est chose faite", affirme-t-il ravi. D’autant qu’il s’était préservé sur le contre-la-montre -"on l’a tous fait en dedans"- suivant les conseils du directeur sportif Yann Dejan. Finalement, cette expérience avec l’équipe du Comité de Bretagne fut très positive pour le coureur âgé de 20 ans. "Avec les autres coureurs sélectionnés, on se connaît tous et on s’entend très bien. L’équipe s’est bien comporté, on a tous été présent, c’est l’essentiel", ajoute-t-il.
 
« En juillet, j’ai un peu cogité »

Pourtant, son mois de juillet était mi-figue mi-raisin. "Avant le KBE, je me sentais bien même si les sensations avaient été moyennes sur les courses. J’avais moins de motivation et les résultats s’en sont ressentis. Forcément, on cogite un peu. J’avais besoin de souffler surtout", explique le Morbihannais. Surtout qu’il court à ce niveau-là que depuis janvier et son passage en 1ère catégorie.
 
« Avant l’année dernière, je courrais plus comme ça venait ! »

L’année 2011 lui a permis de passer un pallier et de prendre conscience de ses capacités physiques. "Cet hiver je me suis bien entraîné correctement afin d’être en forme très rapidement. L’an passé, je n’avais pas spécifiquement fait le métier. Là, j’ai fait attention à tous les « à-côtés », à avoir une bonne hygiène de vie", déclare-t-il.
Même s’il a commencé le vélo très jeune, en benjamin 2, l’espoir deuxième année avoue qu’il ne pensait pas sérieusement au cyclisme durant ses années juniors. "Je courrais plus pour le plaisir, comme ça venait. Je me suis vraiment mis en tête d’essayer de m’y consacrer correctement l’an passé."
 
« J’aime les terrains escarpés »

Il dresse d’ailleurs un premier bilan correct de sa saison - il a notamment pris la 9e place de la Route bretonne, la 13e du Circuit du Viaduc-Le Ponthou - et s’étonne presque de s’être habitué si vite au rythme et au changement de kilométrage. Mais ce dont il est fier c’est de sa 2e place sur l’étape la plus difficile de l’Essor breton, au Menez Meur."J’étais très content de cette performance. J’aime les terrains escarpés comme ça, il faut que ça grimpe", note-t-il.
 
Cap sur le Championnat de France de l’Avenir

Actuellement licencié au VS Scaër, une équipe finistérienne non-labellisée, il ne pense pas y rester l’an prochain. "J’ai déjà quelques contacts avec des équipes de rangs supérieurs... mais on verra bien", glisse-t-il.
Désormais, Frédéric Guillemot va se consacrer à sa préparation du Championnat de France de l’Avenir où il roulera presque à domicile, à la Chapelle-Caro (Morbihan). Peu avant le KBE, il s’était montré déçu de ne pas faire partie de la pré-sélection. Suite à son bon KBE, il a appris hier qu’il serait de la partie. En effet, il confiait quelques jours auparavant que c’était son objectif prioritaire en août. "Je veux montrer de quoi je suis capable !", disait-il.
 
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Crédit Photo : Alexanne Bonnier