Alexis Tourtelot, l'oiseau de nuit
Il est LE spécialiste des nocturnes dans le sud-ouest, type d'épreuves auquel il doit la totalité de ses 14 Top 10 réalisés en France cette saison. Alexis Tourtelot (CC Périgueux Dordogne), puisque c'est de lui qu'il s'agit, les apprécie particulièrement. Il n'hésite pas à passer de l'une à l'autre dès l'été et son cortège d'épreuves tardives revenu. "Je ne peux rouler que le mercredi et le dimanche, aussi j'ai besoin de beaucoup courir pour parvenir à mon meilleur niveau. Il est donc normal que je sois très efficace à cette période de l'année", explique l'Aquitain.
Le trouver avant le départ est assez facile. Il suffit de repérer le camping-car. Habitant Royan, à l'extérieur des limites nord du comité d'Aquitaine, c'est le moyen pour lui de trouver quelques heures de repos pendant que son père conduit. Il est alors frais et dispo, du moins tant que faire se peut, pour reprendre son poste le lendemain matin. A l'issue du Grand Prix de Monpazier, alors qu'il venait de s'imposer pour la 3e fois cet été, il s'amusait du surnom d'oiseau de nuit dont on l'affublait et confiait à www.directvelo.com : "C'est vrai que c'est le type d'épreuves où je m'éclate, ces petits circuits avec des relances incessantes. J'aime faire le show, le spectacle." De plus, ces épreuves sont l'occasion pour lui d'arborer son beau maillot tricolore, celui de champion de France des employés territoriaux.
Un coureur qui s'exporte
Il serait erroné pour autant de réduire le champ d'action d'Alexis Tourtelot aux seules épreuves en petit circuit. Il est également capable de s'imposer sur des épreuves plus relevées, comme il l'avait fait sur une étape du Tour des Landes en 2010 ou des Boucles du printemps à Gémozac l'année précédente, mais surtout sur d'autres continents. Ainsi s'est-il imposé sur 3 étapes du dernier Tour de Madagascar disputé en décembre avant d'en prendre la deuxième place finale comme en 2010. Et le Royannais de préciser :"D'ailleurs je marchais super bien en janvier avant de tomber malade !" ; ce qui déclenche un grand éclat de rire de son coéquipier Mickaël Dhinnin, présent à proximité, qui se demande à quoi cela peut servir d'être en forme à cette époque si l'on ne pratique pas la piste. Les deux compères, réunis cette année sous le maillot périgourdin, avaient également fait le voyage ensemble en avril pour le Tour du Togo dont ils étaient revenus avec chacun deux étapes dans leur escarcelle. A son retour, Alexis Tourtelot se montrait d'ailleurs particulièrement enthousiaste et confiait alors à Guy Dagot : "J’ai retrouvé l’ambiance de l’an dernier... il m’ont baptisé le "Franco-Togolais", je fais partie des leurs.... Une gentillesse incomparable, une folie sur les étapes avec une foule que l’on imagine pas chez nous !"
La finale de DN3 en ligne de mire
S'il est actuellement tout occupé à montrer sa belle pointe de vitesse sur les épreuves nocturnes, il s'est fixé pour la fin de saison un but collectif: celui de gagner la finale de la Coupe de France de DN3 le 2 septembre. "C'est un gros objectif pour le club et on a vraiment à coeur de le relever". Le globe-trotter n'oubliera pas cependant de boucler sa valise avant de s'y rendre puisqu'il s'envolera, dès le lendemain, avec un autre de ses coéquipiers, Jean Mespoulède, vers le Tour de Nouvelle-Calédonie dont il a déjà enlevé une étape en 2009.
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Crédit Photo : Guy Dagot - www.sudgironde-cyclisme.net