Victorieux à deux reprises en début de saison, Enric Lebars (Hennebont Cyclisme) peinait, depuis lors, à retrouver de bonnes sensations. Dimanche dernier, le Breton âgé de 23 ans a de nouveau levé les bras sur la Classique Champagne-Ardenne, au nez et à la barbe d’un certain Mickaël Larpe (Super U Maritime-APOGE Cycliste), l’un des grands favoris de cette finale de Coupe de France DN3. Pour www.directvelo.com, le Malouin revient sur sa  course et évoque sa période creuse.

DirectVélo : La Classique Champagne-Ardenne fut une course de mouvement. A partir de quand s’est-elle vraiment décantée pour toi ?
Enric Lebars : En fait, la course s’est jouée plus tôt que prévu. La première partie de la course était très nerveuse, ça attaquait de partout. J’ai rapidement pris le bon contre pour revenir sur l’échappée de 12 coureurs, nous étions alors 25. Dans le final, c’était très décousu. Il y a eu beaucoup de tentatives. Je ne voulais surtout pas rater le bon coup.

Comment as-tu géré ta fin de course dans ce groupe fort de 25 unités ?
Malgré les attaques, nous arrivions finalement au sprint. Je suis plutôt rapide en petit groupe mais je sais aussi que c’est très aléatoire. J’ai donc choisi d’attaquer aux 400 mètres et j’ai tenu jusqu’à la ligne. Nous avons réussi à faire une belle course d’équipe car nous étions trois à l’avant avec Mathieu Pleven et Kévin Sadoudi. Etre avec d’autres coéquipiers aide aussi beaucoup car on peut se parler et on se motive ensemble.

Personnellement, dans quelles conditions étais-tu avant cette ultime manche ?
J’étais en bonne condition avant d’aborder la finale. Je connaissais déjà la Classique Champagne-Ardenne car j’y avais fait une place l’an passé (14e). Je connaissais le parcours et le profil me convenait. Si les jambes répondaient, je savais qu’il y avait moyen de faire quelque chose.

Une baisse de régime ce printemps

La saison arrive bientôt à son terme. Quel premier bilan peux-tu en tirer ?
Globalement, je suis content de ma saison. C’est dommage car j'ai eu une petite baisse de régime. J’espère me faire plaisir jusqu’à la fin de la saison et pourquoi pas faire une bonne performance sur la Ronde Mayennaise.

Comment expliques-tu cette baisse de régime ?
Au début du printemps, j’ai enchaîné les grosses courses et la forme est redescendue. Généralement, je ne suis pas très bien en début de saison, le froid ne me convient pas. Cette année, c’était nouveau. Et effectivement, après Redon-Redon (il y a pris la 2e place, NDLR), j’ai enchaîné les crevaisons et j’avais aussi moins confiance en moi. Le moral n’était plus au beau fixe. C’est normal aussi de connaître une baisse de régime après un pic de forme comme j’ai connu.

Tu es revenu en forme au bon moment...
Je voulais surtout revenir en condition pour la finale de la Coupe de France DN3 et j’ai réussi. J'ai participé au Kreiz Breizh Elites. Je n’ai rien fait de particulier mais j’ai réussi à toujours finir dans le peloton. Mes ambitions étaient surtout d’accumuler les kilomètres en vue de la suite de la saison.

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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com