Quatre questions à Pawel Wachnik

Vainqueur en début de saison l'an dernier du Souvenir Jean Masse, du Mathias Piston, du GP de Saint-Etienne et de Vougy, Pawel Wachnik est en net retrait cette année. Le Polonais du CR4C Roanne en explique les raisons.

DirectVélo : Comment expliques-tu ton début de saison difficile ?
Pawel Wachnik : C'est vrai, mon début de saison est loin d'être parfait. Souvent ma forme en début d'année dépend du  temps qu'il fait fait chez moi en décembre et début janvier en Pologne. Cette année, l'hiver a été complètement différent de celui de l'an dernier, tant au niveau du temps que de ma santé, donc je n'ai pas pu m'entraîner comme je le souhaitais. Je suis tombé malade début décembre, et ce pendant une semaine. Après je me suis soigné, mais en Pologne il faisait entre -15 et - 20°, au lieu de -10 au plus bas l'hiver dernier. Cela m'a donc empêché de faire du vélo pendant un moment.
Quand je suis rentré à Roanne, j'ai commencé mon entraînement avec un peu de retard par rapport à 2008. Mais ce n'était pas encore catastrophique. Par contre, les problèmes ont commencé à la veille des Courses au Soleil. J'ai chopé un mélange de grippe et bronchite. Il m'a fallu un mois pour me soigner. J'ai passé une semaine sans faire de vélo, à rester au lit. J'ai recommencé à rouler mais ce n'était pas trop efficace comme j'étais toujours malade. Pendant le stage sur la Côte d'Azur, j'étais le coureur le moins fort de l'équipe. J'étais tout le temps en train de tousser, et je n'arrivais pas à suivre les autres, même pendant une sortie d'1h30.  Après je courrais une fois toutes les deux semaines. J'avais du mal à respirer, j'étais sans jambes. Si on accumule tout cela, on ne peut pas être en forme ! Je ne me sentais pas très bien jusqu'au jeudi précédent le Circuit des 4 cantons et le Mathias Piston.

Est-ce simple dans la tête de souffrir sur des courses que tu as gagné l'an dernier ?
Oui et non. C'est toujours un peu difficile pendant les courses comme le GP de Jean Masse ou au Mathias Piston d'entendre le speaker ou les gens au bord de la route dire "et voilà, le vainqueur de l'an dernier...", alors que j'étais lâché du peloton. Mais bon cela aurait été différent si je m'étais bien entraîné. Là j'étais malade, ce sont des choses qui arrivent. De plus, en gagnant ces courses-là l'an dernier, je ne me suis pas acheté l'abonnement pour les gagner tous les ans. Chaque année est différente alors je ne me prends pas la tête. Contrairement aux autres qui disent que je ne marche pas alors que nous sommes qu'au début de saison...

Sur Paris-Troyes (13e), tu sembles être revenu dans le coup...
Comme je disais, je me sentais mieux le jeudi avant le week-end du Circuit des 4 Cantons et au Mathias Piston. Le samedi, j'étais capable de faire la course. Au Piston, c'était mon deuxième jour de course en deux jours, et le parcours est difficile, alors avec ma petite forme, je n'avais pas récupéré. La semaine suivante à l'entrainement, j'ai vraiment retrouvé des sensations. Avec le soleil, je peux à nouveau m'entraîner comme je le souhaite. J'avais bien récupéré de ma semaine d'entrainement, alors je pensais être mieux sur Paris-Troyes. Cependant, il me manque encore de la force dans les jambes. J'avais du mal à emmener du braquet dans les bosses mais tout cela va venir au fur à mesure. Je suis patient et je sais que je vais pas tarder à être très bien.

Quels sont tes prochains objectifs ?
Mon principal objectif est maintenant le Circuit des Ardennes, du fait qu'on le dispute avec les pros. Je pense que cette course, avec le Tour d'Alsace, est ma dernière chance pour passer pro dans une équipe française. J'aimerais bien gagner une manche de la Coupe de France mais je ne connais aucune manche, et il me semble qu'elles ne sont pas très difficiles. Pour les autres courses, j'essaierai de faire de mon mieux, quand même...

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