Morgan Lamoisson : « La ligne droite était interminable »
Ce dimanche, Morgan Lamoisson (Vendée U) a remporté l’une des plus belles classiques de fin de saison, Paris-Connerré. Alors qu’il confiait en août dernier vouloir lever une dernière fois les bras avant de passer chez les professionnels (lire ici), le coureur de 24 ans a bouclé la boucle de sa saison, gagnant en février et ce 30 septembre. Avant de se projeter sur le Championnat d’Europe sur piste, son dernier objectif, il revient pour www.directvelo.com sur ce dernier succès.
DirectVélo : Avant de prendre le départ de ce 42e Paris-Connerré, dans quel état d’esprit étais-tu ?
Morgan Lamoisson : L’objectif était surtout de bien finir la saison collectivement. Je suis arrivé en forme sur cette épreuve. C’est une course que j’affectionne. L’an passé, on était quatre échappés devant, j’attendais Angelo (Tulik) pour le sprint, malheureusement, ça ne s’est pas passé correctement. Aujourd’hui (dimanche), la façon dont la course se déroulait n’était pas vraiment pour moi. Il manquait du vent pour que ça devienne une vraie course de bordures.
« J'ai percé aux 600 mètres »
De quelle façon as-tu géré cette course avec tes coéquipiers sur le circuit final pour que ça se termine au sprint ?
Taruia (Krainer) et Anthony (Haspot) ont attaqué sur le circuit final. L’option était donc de tout jouer pour eux. En fait, jusqu’à deux tours de l’arrivée, quand Anthony est sorti, je me suis dit "priorité aux attaquants", nous n’allons pas rouler sur lui. Mais quand ça s’est attaqué à l’avant, et qu’un coureur du CC Nogent (Stéphane Rossetto, NDLR) a pris quelques longueurs d’avance, nous avons décidé de mener la chasse pour arriver en peloton. En haut de la bosse, les équipes d’Auber 93 et de Nogent nous ont relayés.
Comment as-tu vécu cette dernière ligne droite finale ?
En bas de la ligne droite finale, j’ai viré en 10-11e position. Bryan Nauleau m’a bien emmené et finalement, le sprint a été lancé de bonne heure. Je me suis fait enfermer sur la gauche et j’ai tapé un îlot du côté du trottoir. C’est à ce moment là, aux 600 mètres, que j’ai percé en fait (sourires). Comme nous avons des pneus tubeless, le trou s’est en quelque sorte rebouché, mais j’avais perdu de la pression, c’est sûr. Je me suis dit qu’il fallait tout tenter pour ne pas avoir de regret. J’ai lancé mon sprint d’assez loin et j’ai remonté Benoît Daeninck. Je n’y croyais pas trop au début mais j’ai vu que tout le monde était dans le dur. Néanmoins, la ligne droite était vraiment interminable !
Direction le Championnat d’Europe sur piste
Tu souhaitais en gagner une dernière avant de rejoindre Europcar. C’est réussi...
Effectivement, c’est une belle victoire. C’est sûr, je souhaitais gagner une nouvelle fois à la fin de la saison (il n’avait plus levé les bras depuis la Gislard en avril dernier, NDLR), mais c’est aussi une victoire pour le collectif. Je suis content car ça montre que j’ai été présent tout au long de la saison, même si j’ai un peu relâché quand j’ai appris que je passerai pro. J’avais coupé un peu au mois d’août afin d’être bien en forme pour la fin de saison, la finale de la Coupe de France notamment.
Désormais, ta saison est pratiquement terminée...
En fait, maintenant, je regarde en direction du Championnat d’Europe sur piste qui aura lieu du 19 au 21 octobre prochain. Je vais voir avec Hervé Dagorne (l'entraîneur national, NDLR) mais je pense faire l’Américaine et pourquoi pas la course aux points et le scratch. J’espère y réaliser un podium. C’est ma première expérience à l’échelon Elite, donc je verrai bien. Ensuite, je terminerai par les 4 jours de Grenoble, et la saison sera finie !
Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Morgan Lamoisson.
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com