Romain Mathéou : « 2013, c’est un peu mon jubilé ! »
A 24 ans, Romain Mathéou (Océane U-Top 16) est revenu dans les rangs amateurs après quatre saisons chez les professionnels, d’abord chez Besson Chaussures-Sojasun (devenue Saur-Sojasun), puis l’an dernier au Team Véranda Rideau-Super U. Victorieux l'an dernier sur le Grand Prix d’Availles Limouzine, une Elite Nationale, il ne s’attendait pas à poursuivre chez les pros suite à l’arrêt de l’équipe continentale. Malgré un début de saison poussif, il commence peu à peu à retrouver du rythme et à poindre dans les premières places des classements. Avant de se présenter au départ de Bordeaux-saintes ce dimanche, il s’est confié à www.directvelo.com.
DirectVélo : Quel bilan tires-tu de tes quatre saisons professionnelles ?
Romain Mathéou : J’ai passé quatre belles années chez les professionnels. Mais il faut dire que je suis passé très jeune chez Besson Chaussures-Sojasun, à 19 ans. Parfois, je me dis que j’aurais peut-être dû refaire un an de plus chez les amateurs. Cependant, c’était une formidable opportunité et je ne regrette pas ce choix. Avec Saur-Sojasun, j’ai fait de très belles courses course comme le Tour du Qatar et Paris-Roubaix. Et j’ai travaillé au service d’un des meilleurs sprinteurs français, Jimmy Casper. Ma dernière saison à Véranda Rideau fut ma meilleure année pro. L’ambiance était familiale et c’était une plus petite structure, qui, je pense me convenait bien mieux. Après, l’arrêt de l’équipe, c’est vraiment dommage. Tout s’est un peu fait dans la précipitation et jusqu’au dernier moment nous pensions tous qu’il y aurait un repreneur. A partir de là, je voulais vraiment arrêter le vélo.
Qu’est-ce qui t’a remotivé alors ?
Le directeur sportif du Top 16 Stéphane Bauchaud est venu me voir et m’a remotivé à courir au haut niveau amateur. De plus, je connaissais déjà certains coureurs de l’équipe et ma famille m’a incité à poursuivre. Je me suis alors dit que je ne pouvais pas tout arrêter d’un coup. Mais je ne me fais aucune illusion. Mon but n’est pas de repasser pro, j’ai désormais fait le tour de la question et j’ai d’autres projets. Repasser dans une continentale ne m’intéresse pas forcément, c’est un milieu précaire. 2013, c’est un peu mon jubilé avec l’Océane U-Top 16 (sourires) !
« Il n’y a pas de petites courses »
Pour ta reprise, comment te sentais-tu ?
Mon début de saison ne s’est pas spécialement bien passé, j’étais arrêté complet ! Même chez les amateurs, certains coureurs sont presque pros, le niveau est élevé. Je me suis bien repris après la première manche de Coupe de France. Déjà sur ce Jean-Masse, je rentre dans les points (28e) avec Clément (Saint-Martin, 29e). Et grâce à Sylvain (Blanquefort) qui m’a bien emmené le lendemain, je termine 6e du Grand Prix du Pays d’Aix. En général, il me faut toujours sept à huit courses pour me lancer en début d’année. Avec beaucoup plus de kilomètres, j’espère pouvoir tirer mon épingle du jeu, ce dimanche, à Bordeaux-Saintes. La Coupe de France reste le fil rouge de la saison, c’est très important...
Il n’y a pas que la Coupe de France... Sur Manche-Atlantique, tu t’es plutôt bien comporté dimanche dernier.
Oui, elle fait partie des belles courses à faire... sauf que l’important reste de marquer des points en Coupe de France pour le club ! Manche-Atlantique, ce n’était pas vraiment une course pour moi. J’ai réussi à prendre la bonne échappée de 30 coureurs mais dans le circuit final, on s’est fait reprendre progressivement par certains coureurs qui revenaient de l’arrière. A la flamme rouge, j’étais dans un groupe à 20’’ de la tête avec Adrien Goujon et Sylvain Blanquefort, mais je n’avais plus les jambes pour tenter le tout pour le tout dans Cadoudal ! 9e, c’est déjà pas mal !
Quels seront tes autres objectifs, mis à part donc la Coupe de France ?
J’ai coutume de dire qu’il n’y a pas de petites courses... donc on verra bien. J’aimerais bien faire un beau Championnat de France Amateurs à Lannilis.
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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com