Néo-pros : Maxime Daniel fait le point

Dans le bain dès ses débuts chez les professionnels sur le Tour Méditerranéen, Maxime Daniel, 21 ans, a par la suite joué de malchance. Victime de problèmes physiques et de chutes, le jeune coureur de Sojasun espère repartir sur de nouvelles bases dès les 4 jours de Dunkerque. Maxime Daniel fait le point avec www.directvelo.com.
« Ma saison 2013 a très bien débutée avec cette troisième place dès la 1e étape du Tour Méditerranéen. C’est très plaisant de pouvoir se frotter à des gars comme André Greipel (vainqueur de cette étape, NDLR) ou Thor Hushovd d’entrée de jeu. Cette place d’honneur m’a tout de suite mis en confiance, même si j’étais plutôt déçu au moment de couper la ligne d’arrivée. Avec le recul, c’était quand même une bonne performance pour mes débuts à ce niveau.
« C’est plus compliqué après 200 kilomètres »
Je me suis présenté sur les courses belges avec beaucoup d’envie. Ce sont des épreuves très éprouvantes. J’ai relativement bien figuré sur le Mémorial Samyn par exemple (16e, NDLR), même si j’espérais faire encore mieux. D’un autre côté, tout le monde sait que l’expérience est primordiale sur ce type d’épreuves. La distance joue également un rôle important en fin de course. Passé le cap des 200 kilomètres, c’est plus compliqué. J’ai vite vu qu’il me manquait de la fraîcheur pour espérer jouer les premiers rôles au sprint quand les courses sont très longues, mais ça devrait venir avec le temps. J’apprécie ces courses car elles ne sont pas stéréotypées. Le reste de l’année, on assiste toujours plus au moins à des scénarios écrits à l’avance. Sur les classiques belges, il n’en est rien. Il y a des attaques sans arrêt, des chutes, des monts, des secteurs pavés, il faut se replacer sans cesse. C’est la guerre.
« Emerveillé sur Paris-Roubaix »
J’ai les moyens de briller sur ces courses dans le futur. Les monts pavés, les bordures, les sprints en petit comité, tout cela me convient. C’est aussi pour cela que j’ai pris part à Paris-Roubaix avec énormément de plaisir. C’est une course mythique. J’étais émerveillé de tout sur cette course (rires). Ça fait vraiment rêver. Maintenant, il est certain qu’il faut se canaliser pendant l’épreuve, et faire abstraction de tout ce qui entoure l’épreuve. Je n’étais pas au top de ma condition sur ce Paris-Roubaix, à mon plus grand regret. Je garde quand même d’excellents souvenirs de cette première expérience et j’attends avec impatience la prochaine édition de « l’Enfer du Nord ».
« Embêté par plusieurs pépins physiques »
Je ne veux pas non plus me focaliser uniquement sur les classiques belges. Il y a d’autres belles courses tout le reste de la saison. Malheureusement, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de m’exprimer comme je le souhaitais jusqu’à présent. Il faut dire que j’ai été embêté par plusieurs pépins physiques. Tout d’abord, un zona, qui m’a affaibli durant de nombreuses semaines. Récemment, j'ai chuté sur le Grand Prix de Denain. Je n'ai du coup pu participer au Tro Bro Leon et à la Roue Tourangelle. Je suis tombé assez violemment puisqu’un plateau de vélo m’est rentré dans le pied. J’ai été touché au tendon, et j’avais même du mal à marcher pendant plusieurs jours. J’ai repris l’entrainement ce week-end, mais une gêne persiste.
« Je peux jouer la gagne au sprint »
J’espère reprendre la compétition sur les 4 jours de Dunkerque, une épreuve qui peut me convenir. J’enchaînerai avec le Tour de Picardie. J’ai peur de ne pas être en assez bonne condition pour jouer les premiers rôles là-bas. Il va falloir retrouver le rythme petit à petit, mais je reste confiant. Il y a des passages où ça va moins bien, on passe tous par là un jour ou l’autre. Désormais, je veux passer à autre chose. Je reste compétitif et je sais que je peux jouer la gagne sur des arrivées au sprint, comme je l’ai montré sur le Tour Méditerranéen. Finalement, le peu de fois où j’ai pu m’exprimer convenablement cette année, j’ai réussi des résultats intéressants. C’est donc un bon présage pour l’avenir. »
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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com
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