Vincent Colas n’y croyait plus

"J’ai gagné !" Ce 1er mai plutôt pluvieux fut florissant pour Vincent Colas qui n’en revenait pas d’avoir remporté un succès attendu depuis deux ans, sa dernière victoire remontant à La Coulainaise en 2011. "Je commençais à penser que je ne savais plus gagner, et là je me suis dit enfin !", confie le coureur du Team U Nantes Atlantique à www.directvelo.com, le sourire aux lèvres. Et cette victoire, il est allé la chercher au bout des 122 km d’une course où il avait fait le choix de tenter l’aventure d’entrée de jeu, lui qui se dit pourtant être "plutôt un diesel".

Devant de bout en bout

Parti dans la bosse du circuit en compagnie de trois autres téméraires, Anthony Vignès, Gwénolé Michel et Loïc Jamet, Vincent Colas reconnaît ne "pas s’être posé de question". Surtout il sait que l’apport de ses deux autres coéquipiers, Kévin Fouache et Mathieu Cloarec, à l’abordage du 3e tour "était l’idéal". A onze en tête dont trois Nantais, le surnombre s’annonçait favorable, encore fallait-il avoir assez de force et de jus en fin d'après-midi. "Même quand le contre puis le peloton sont revenus à 40’’, nous ne nous sommes pas affolés, raconte le coureur de 21 ans. Le circuit était usant et il fallait en garder sous la pédale. J’ai contre-attaqué au kilomètre derrière Mathieu parti notamment avec Anthony Vignès." Commence alors un baroud "interminable" pour Vincent Colas. "Franchement, au début je n’y croyais pas trop car Loïc Jamet et Antoine Loreau n’étaient pas à plus de 10 mètres de moi, précise-t-il. J’ai insisté et au bout d’un moment, mon avance a grandi. Mais j’ai bien cru que je n’allais jamais voir le bout de la dernière ligne droite !"

Un nouveau cycle avec le Team U Nantes Atlantique

Son triomphe, il a pris le temps de le savourer dans les 20 derniers mètres. "Là, j’ai pu me prouver à moi-même que je n’étais pas si mauvais (sourires) !", lâche-t-il. De quoi effacer aussi la déception de ne pas avoir remporté une épreuve qui lui tient à cœur, le Circuit du Mené en mars dernier. Car l’ancien sociétaire du VS Pays de Lamballe a douté. Après une saison 2012 mi-figue mi-raisin à Sojasun espoir-ACNC, il a fait le choix de rejoindre le Team U Nantes Atlantique à l’intersaison (lire ici). "J’ai débuté un nouveau cycle, une nouvelle façon de m’entraîner et puis, je pense avoir un peu progressé niveau tactique depuis le début de l’année", ajoute le Breton.

Le chrono par équipes de l’Essor breton comme objectif

Cette victoire pourrait agir comme un déclic pour Vincent Colas, qui aimerait poursuivre sur sa lancée les prochaines semaines. A commencer par ce week-end, sur l’Essor breton. "J’ai bien préparé l’épreuve, j’arrive en forme au bon moment", avoue-t-il. Il sait que le terrain du Nord-Finistère est usant et difficile. Néanmoins, il pense déjà au contre-la-montre par équipes du lundi matin. "Ça serait bien de gagner le chrono, nous avons l’effectif pour avec le Team U Nantes, commente-t-il. Cela met en valeur la force collective d’une équipe. Or, le collectif est très important pour la formation nantaise. Ramener le maillot de leader est aussi un objectif pour nous tous."

« Faire du mieux possible »

Personnellement, il ne dirait pas non à une nouvelle victoire sur une étape, et s’attachera à "faire du mieux possible". Ensuite, il regardera vers les Boucles de la Marne, manche de Coupe de France DN1 avec notamment un chrono individuel qui pourrait lui convenir. "C’est une région que j’aime bien, sur un profil propice aux bordures. Il faudra absolument que nous y fassions le plein de points car pour le moment (avant la manche prochaine le 8 mai, le Prix de Beauchamps, NDLR), nous sommes en retrait", fait-il remarquer. D’ici là, son prochain grand rendez-vous débute ce dimanche et il compte bien ne pas le manquer.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Vincent Colas.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com

 

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