David Chopin marche à l’affectif

Cette saison, le Costarmoricain s’était plutôt fait discret. Et depuis le début du mois de juin, David Chopin refait parler de lui avec déjà six Top 10 à son actif, dont deux podiums au Grand Prix de Lanester et au Grand Prix d’Hennebont et une 9e place à Manche-Océan. Il ne lui manque plus que la victoire.
Si le coureur d’Hennebont Cyclisme s’est montré en retrait, c’était d’abord en raison de son activité professionnelle puisqu’il était en CDD à la rédaction sportive du journal Ouest-France à Saint-Brieuc, dirigé par Céline Gourmelon, la fille d’un ancien Champion de Bretagne, Jean. Déjà correspondant depuis quelques années, le coureur de 24 ans a ainsi pu découvrir d’autres milieux, hors vélo. "J'ai effectué des reportages sur l'En Avant de Guingamp et mon déplacement avec eux à Monaco par exemple, restera sans aucun doute un bon moment. Avec le cyclisme, le journalisme est ma passion et je la vis aussi au quotidien avec autour de grands professionnels", explique-t-il à www.directvelo.com. D’ailleurs, le rédacteur en chef de la locale de Saint-Brieuc, Frédéric Barillé est Champion de France Cycliste des journalistes. "Comme quoi, je suis toujours un peu partout dans le vélo", concède David Chopin.

Après six mois au sein de cette rédaction, il a pu reprendre la compétition correctement fin mars, avant un coup d’arrêt. "Sur l’Essor breton, j’ai senti que mon état de forme était complètement irrégulier. Des ganglions sont apparus au niveau de mon cou notamment", fait-il remarquer. Verdict ? Une mononucléose. Il a alors observé une période de repos avant de reprendre la compétition au Championnat de Bretagne, début juin, "sans entraînement", le besoin de courir dépassant la fatigue. "Même si mon état physique n’est pas encore terrible, je préfère quand même courir plutôt que de regarder les autres, précise-t-il. Depuis, je tente de gérer au mieux les moments de fatigue, il faut savoir relativiser, je suis en bonne santé mis à part ça !" Durant ce moment compliqué à vivre, le Breton a été très touché par les marques d’affection et de soutien des dirigeants d’Hennebont Cyclisme, club auquel il appartient depuis cinq ans. "Le président Cédric Le Ny, Georges Le Bourhis, Gildas Le Friec, Patrick Crozetière ou Gaby Morantin pour ne citer qu'eux, ont été encore plus présents. C'est bien connu, on reconnaît les gens de qualité pour leur comportement dans les moments difficiles, et ils en font partie", tient-il à faire remarquer.

Toutefois, alors qu’il était souvent appelé et était un des cadres de l’équipe du Comité de Bretagne pour des épreuves de classes 2 et le Championnat de France, David Chopin n’a pu être du voyage. "La saison se suivent et ne ressemblent jamais. L'an passé, avec Yann Dejan à la tête de l'équipe régionale, j'ai vécu des moments intenses sur le Tour de Bretagne ou la Mi-Août. C'est un gars bien que j'ai appris à connaître", dit-il. D’ailleurs, il l’affirme souvent, sa passion c’est le vélo : "Je ne résonne pas en termes d'objectifs, le vélo fait partie de ma vie, contribue à mon équilibre physique, psychologique. J'ai la chance de pouvoir m'épanouir professionnellement tout en faisant du sport, je n'en demande pas plus. Quand je suis au départ d'une course, je sais pourquoi je suis là, pourquoi je fais de la compétition : juste parce que j'en ai envie, même besoin."

S’il arrive à remporter des courses et faire des résultats, c’est en partie au fil des rencontres et des affinités qui se créent. Car David Chopin déclare avant tout que "le meilleur des catalyseurs reste l’affectif". Un maître-mot et une philosophie qu’il partage avec Jean-Jacques Henry, qui dirige le Centre Mondial du Cyclisme et qui lui a donné sa chance en 2008 en étant stagiaire de l’équipe professionnelle Crédit Agricole. Maintenant, alors qu’il participe au Tour des Deux-Sèvres où il a pris la 17e place de la première étape, David Chopin souhaite continuer à "donner le meilleur de [lui]-même" tout en espérant toutefois réaliser de belles performances cet été. "Pour l'instant, sur ma valeur, je ne mérite pas de gagner une course, mais d'ici les dernières classiques, le vent va peut-être tourner", conclut-il.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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