Francis Mourey : « Je suis heureux »
Sept ans après son premier et jusqu'alors seul succès, Francis Mourey (FDJ.fr) a retrouvé ce dimanche le chemin de la victoire en Coupe du Monde. Le Champion de France de cyclo-cross a dominé la quatrième manche disputée à Namur (Belgique). A l'arrivée, le Franc-Comtois s'est confié à www.directvelo.com.
DirectVélo : A chaud, quel sentiment prédomine après ce succès à Namur ?
Francis Mourey : Cette victoire est très bien pour moi. Elle prouve que je suis dans les temps au niveau de l’entraînement et dans mon choix de courses. A l’heure actuelle, je n’ai aucun souci de santé et tout se passe bien. Cela me permet de travailler dans la continuité pour mes deux gros objectifs de la saison que sont le Championnat de France et le Championnat du Monde.
Après Trévise en novembre 2006, tu parviens enfin à regagner en Coupe du Monde ?
Oui c’est vrai qu’il s’agit seulement de ma deuxième victoire en Coupe du Monde mais le niveau y est très relevé. Mon objectif est à chaque fois en Coupe du Monde d’être sur le podium. Cela fait plusieurs fois que je fais de belles courses en jouant justement le podium (Cette saison il a terminé 2e à Coxyde, 4e à Tabor après une chute, et abandonné à Valkenburg sur chute et bris de dérailleur alors qu’il était parmi les tous premiers, NDLR). Aujourd’hui, je réussis à être sur la plus haute marche donc c’est encourageant pour la suite. A Trévise il s’agissait d’un circuit très roulant et très sec. Nous étions arrivés à trois au sprint (il avait devancé Nys et Vervecken, qui clin d’œil a tracé le circuit de Namur, NDLR). Ici, c’était un parcours beaucoup plus dur de par la météo et la nature du terrain, mais ce succès a la même saveur que celui de Trévise.
« JE M'ETAIS MIS EN TETE DE BATTRE TOUS LES CONCURRENTS »
Battre les belges chez eux, cela représente quelque chose ?
C’est vrai qu’une nation domine le cyclo-cross : la Belgique. Mais nous sommes plusieurs pays à courir en Coupe du Monde et aujourd’hui je m’étais mis en tête de battre tous les concurrents. J’ai devancé tous les meilleurs coureurs mondiaux, y compris les Belges, mais je ne les ai pas battus eux spécialement !
Tu avais dit après Coxyde que tu étais rarement invité sur les cyclo-cross belges mais peux-tu réellement mener de front tous les challenges en Belgique avec les épreuves en France ?
Évidemment que non : à moins de me dédoubler certains week-ends, il m’est impossible de faire toutes les manches du Super Prestige et du GVA (devenu le Bpost Bank Trofee, NDLR). Je cherche à progresser donc j’établis un programme par rapport à mes objectifs. J’aimerais bien venir plus souvent en Belgique mais parfois ce n’est pas possible. Là sur cette Coupe du Monde, je visais comme déjà dit le podium et je réussis à gagner donc je suis heureux.
Justement tu viens de participer à trois épreuves de suite en Belgique ?
Cette semaine était très importante pour moi avec trois cross en Belgique (après Kalmthout dimanche dernier où il termina 11e à une minute Pauwels, et Saint-Nicolas mercredi où il finit 10e à une minute et trente secondes d’Albert, NDLR). Je suis resté dans les Ardennes, à Charleville-Mézières chez Thierry le chauffeur du bus de la FDJ.fr. Je voulais éviter de faire des aller-retours entre la Belgique et chez moi dans le Doubs. Il s’agissait d’un bon compromis car j’étais à deux heures de route de chaque cross. J’étais en France et bien accueilli chez ces amis donc j’ai pu m’entraîner et me reposer comme il fallait.
Tu as donc raté le stage de la FDJ.fr du côté de Pen-Bron (Loire-Atlantique) ?
Ce stage de l’équipe en décembre est toujours très important car il me permet de faire un gros volume de travail avec mes collègues. Là j’ai anticipé en faisant tout seul ‘’à la maison’’ cette grosse charge de travail les dix premiers jours de décembre.
« NAMUR, UN DES CIRCUITS LES PLUS DURS DE LA SAISON »
Ce parcours namurois est-il le plus exigeant du calendrier ?
Namur est un des circuits les plus durs de la saison car le terrain est tout en dévers. Il est en plus très souvent rendu difficile avec les conditions climatiques. Nous avions participé ici une fois en octobre avec la chaleur, c’était autre chose mais moins difficile que ces trois dernières années avec la pluie et la boue. A Namur, le terrain est beaucoup plus spécifique que spécial. Le circuit de Coxyde est spécial car presque tout se fait dans le sable mais ici le parcours se caractérise par tous ses dévers.
Quelles sont tes prochaines compétitions ?
Le 26 je serai encore à Dagmersellen sur un International en Suisse (il a remporté les cinq dernières éditions, NDLR). Le 29, c’est la finale du Challenge National à Flamanville. Je resterai en Normandie pour disputer le 31 l’épreuve de Beauchêne dans l’Orne. Ensuite, en janvier, je vais enchaîner Rome en Coupe du Monde le 5, le Championnat de France à Lignières le 12, puis Lanarvilly en International le 19, et la finale de la Coupe du Monde près de chez moi à Nommay, avant le Championnat du Monde à Hoogerheide aux Pays-Bas le 2 février.
Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com