Actuellement en tête au Challenge DirectVélo par équipes, le Team U Nantes Atlantique réalise une bonne entame de saison. Avant d’aborder la 4e épreuve du Circuit des Plages Vendéennes ce jeudi, la formation nantaise possède plus de 100 points d’avance sur son premier poursuivant, le VC Rouen 76. Les bleus et jaunes ont déjà en poche deux victoires et ils ont marqué les esprits en plaçant neuf coureurs parmi les vingt premiers dimanche dernier à Venansault, deuxième manche des Plages Vendéennes. Pour www.directvelo.com, Sébastien Cottier, le directeur sportif de l’UC Nantes Atlantique revient sur l’ouverture réussie de la saison de son groupe.

DirectVélo : Avec le renouvellement d’une grande partie de l’effectif, t’attendais-tu à pareil résultats si tôt ?
Sébastien Cottier : Effectivement, nous avons un nouvel effectif aux 2/3. Quatre coureurs de la DN sont restés (Mathieu Cloarec, Vincent Colas, Kévin Fouache et Lorenzo Manzin, NDLR) et on a intégré Thibault Ferasse. Nous avons huit nouveaux coureurs. Nous étions un peu comme pour tous les clubs dans l’inconnu. Mais nous avions bien préparé la saison en amont et la cohésion de l’équipe surtout avec un premier stage dès le mois de novembre. Puis toutes les trois semaines, nous avons organisé des rassemblements. Nous avons expliqué la philosophie du club et la mayonnaise a bien pris. Le travail fut intéressant car le renouveau de l’équipe est parfois compliqué. Mais dans le même temps tout le monde a été à l’écoute. Nous avons mis des choses en place qui ont porté leurs fruits. De ce fait, nous étions plutôt optimistes.

« NOUS ETIONS TOUS UN PEU EUPHORIQUES »

C’est le meilleur moyen d’accumuler de la confiance pour tout le collectif finalement ?
Oui. Nous sommes déjà dans une dynamique positive. Quand on cherche un résultat et qu’on court toujours après une victoire, la pression monte et on tombe vite dans le doute. Ces victoires là et ses places d’honneur dynamisent tout le groupe et tout le monde est dans le même état d’esprit. Même si c’est vrai qu’après la victoire de Doug (Douglas Dewey qui a remporté la première épreuve des Plages Vendéennes, une semaine après la victoire de Lorenzo Manzin, NDLR), nous étions un petit peu tous euphoriques.

Dimanche, avec neuf coureurs dans le groupe de tête, vous n’avez pourtant pas réussi à l’emporter...
Dimanche et mardi, nous avions des coureurs forts mais ils ont fait des erreurs tactiques, c’est vrai. Néanmoins, nous savions qu’ils en feraient. On leur avait dit d’ailleurs, un groupe aussi jeune ne peut pas ne pas en faire.

En effet, vous avez de jeunes coureurs Espoir 1 et 2...
Oui, Clément Barbeau, Martin Rapin et Normann Latouche découvrent le niveau Elite. Ils sont là pour apprendre, comme l’a fait Lorenzo l’an passé. Il faut qu’ils prennent leurs repères et de la maturité physique. Mais Clément termine déjà 3e à Bretignolles-sur-Mer et Normann a bien résisté sur les Courses au Soleil.

« LA COUPE DE FRANCE, C’EST ALEATOIRE »

Avec ce groupe là, vous êtes l’une des équipes désignées comme la plus forte avec l’Armée de Terre en ce début de saison sur la Coupe de France DN1 qui débute ce dimanche sur le Grand Prix Souvenir Jean-Masse...
Oui, je l’ai entendu dire (sourire). Certes nous sommes plutôt confiants mais il ne faut pas pécher par excès de confiance justement. Nous devons rester vigilants. Certaines équipes seront sans doute plus fortes qu’elles n’étaient lors de leur reprise. Et surtout la physionomie de la course est très particulière en Coupe de France... C’est toujours aléatoire.

Il vous faudra faire mieux que la saison dernière où vous n’étiez pas dans le Top 5 malgré un groupe homogène...
L’an passé nous étions passés au travers de cette compétition en terme de points mais nous avions été acteurs de la course. Il nous manquait un bon sprinter, je pense, pour ramener plus de points. Lorenzo s’affirme et avec Clément Barbeau et Fabien Schmidt -notre photo-, je pense qu’on peut glaner des points en cas d’arrivée au sprint cette année. Nous avons travaillé spécifiquement là-dessus d’ailleurs durant les stages.

Le Team U Nantes Atlantique est premier au Challenge DV par équipes, qu’est-ce que cela t’inspire ?
Nous prenons cela avec des pincettes et nous n’en faisons pas une fixation, même si nous sommes très satisfaits. Certaines équipes n’ont fait aucune Elite Nationale. Après cela montre qu’on peut se reposer sur le groupe et un collectif et non sur une ou deux individualités. C’est notre ambition avant tout.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com