Grégory Baugé : « Ramener au moins une médaille »
Absent du Championnat du Monde sur piste en 2013, Grégory Baugé (Ile-de-France) effectue à Cali (Colombie), son retour dans une compétition attribuant des titres planétaires. Le triple Champion du Monde de Vitesse participe uniquement à la vitesse par équipes. Il fait également part de son état d'esprit à quelques heures du début de l'événement.
DirectVélo : Tu as eu une saison compliquée par plusieurs blessures. Dans quel état d'esprit et de forme arrives-tu à Cali ?
Grégory Baugé : C'est vrai que je n'ai pas été épargné par les ennuis de santé... Et ma sélection ne s'est pas jouée à grand chose. Je suis donc tout d'abord content d'être présent ici. Mais contrairement aux années précédentes, je ne sais pas vraiment où j'en suis physiquement. Je me dis juste qu'il faut que je me donne à fond le jour J !
Tu étais notamment en concurrence avec Julien Palma pour le poste de démarreur de la Vitesse par équipe...
Nos chronos étaient quasiment similaires sur les manches de Coupe du Monde que nous avons disputé. Le sélectionneur, Justin Grace, nous a alors départagés à l'issue d'un test sur 250 mètres. Et j'ai donc fait un peu mieux ! Ma plus grande expérience a peut-être joué...
« MA SELECTION NE S'EST PAS JOUEE A GRAND CHOSE »
Après la dernière manche de Coupe du Monde, à Guadalajara (Mexique), tu n'étais pas très rassuré... Tu disais n'avoir jamais fait des temps aussi mauvais à l'approche d'un Mondial. Tes derniers entraînements ont donc rectifié le tir ?
Les deux dernières semaines, avec notamment un stage sur le nouveau vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, se sont plutôt bien passées. Mes temps ne descendaient pas forcément mais les séances ont été très bénéfiques, même si c'était dur par moment (rires). C'est peut-être difficile à comprendre quand on ne connaît pas. Mais il y a une phase importante de travail dans une préparation, et les effets ne se voient souvent qu'en compétition...
A cause de ces pépins, tu as certainement dû modifier ta préparation pour ce Championnat du Monde ?
La dernière en date était une élongation du psoas. Il m'a fallu être prudent pendant un certain moment. Il ne fallait pas que je prenne de risque inutile ! Une fois que tout était rentré dans l'ordre, à la mi-décembre, j'ai pu m'entraîner normalement pour le rôle qui sera le mien en vitesse par équipes.
« J'AI L'IMPRESSION D'ETRE EN GUADELOUPE »
Le règlement a changé cette année, et c'est pour ça que tu ne disputeras que cette épreuve...
Oui, maintenant il faut avoir empoché un certain nombre de points, à titre individuel, sur les Grands Prix (épreuves de niveau juste en-dessous de la Coupe du Monde, NDLR) pour pouvoir être éligible en Coupe du Monde. Et ensuite, il faut en avoir disputé un certain nombre (sur les trois manches) pour pouvoir être sélectionné aux Championnats du Monde. Ces blessures m'ont malheureusement empêché de faire des Grands Prix, et donc tout ce qui s'ensuit...
Elle aura lieu dès ce mercredi (jeudi à 01h20, heure française). Qu'en espères-tu individuellement et collectivement ?
A titre individuel, j'espère ne pas reproduire mon erreur de Guadalajara (il s'était écarté trop tôt de quelques centimètres, et le relais français avait été déclassé, NDLR), ni en faire une autre d'ailleurs... (sourire) Je souhaite lancer l'équipe du mieux possible. Collectivement, l'objectif est de ramener au moins une médaille !
La Guadeloupe, d'où tu es originaire, n'est pas très "éloignée" de la Colombie. As-tu de la famille ou des amis qui vont venir te supporter ?
Non, aucun de mes proches ne fera le déplacement. Mais ce n'est pas bien grave, car ici j'ai l'impression d'y être ! L'ambiance est très chaude, j'aime les gens d'ici, et j'ai beaucoup d'amis qui vivent en Colombie ou en Amérique latine.
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