Loïc Chetout : « Pas de nature à stresser »
Auteur d'un très bon début de saison (voir ici), Loïc Chetout a été retenu en Equipe de France pour les trois premières manches de la Coupe des Nations Espoirs -Tour des Flandres, la Côte Picarde et le ZLM Tour-. Le coureur de 21 ans confie à www.directvelo.com sa fierté d'être retenu chez les Bleus.
DirectVélo : Quand as-tu appris tes différentes sélections ?
Loïc Chetout : David Escudé, mon directeur sportif, était en contact avec Pierre-Yves Chatelon depuis quelque temps. Il lui a demandé s'il comptait sur moi pour les premières épreuves de la Coupe des Nations. Le club devait en effet disputer le Tour du Maroc (2.2). Nous avons prévu le coup, Pierre Cazaux pouvait me remplacer au Maroc si jamais... C'est resté en stand-by pendant une semaine, avant d'apprendre la bonne nouvelle vers le 25 mars.
Tu as souvent regretté d'être oublié en France quand tu courrais en Espagne. Qu'est-ce que ça te fait d'être retenu après seulement deux mois de compétition ?
C'est une fierté, ça me fait plaisir bien sûr. Je reviens en France et j'arrive à décrocher ma place pour ces différentes épreuves. Je suis vraiment très content, et fier. Mes résultats en Espagne n'ont pas été suivis en France. J'ai été oublié. L'an dernier, sur le Tour de Madrid Espoirs, le sélectionneur de l'Equipe d'Espagne m'avait dit de prendre la double nationalité. Et qu'ainsi, il me prendrait à l'année... (sourires) Il était sérieux même s'il savait que c'était peu probable.
« UNE CERTAINE APPREHENSION »
Et finalement, tu vas retrouver l'Equipe de France... Quels souvenirs gardes-tu de tes deux sélections chez les Juniors ?
J'avais disputé Paris-Roubaix et le Course de la Paix en 2010. J'en garde de très bons souvenirs. Je me souviens qu'il y avait eu un très bon niveau. Je découvrais le peloton international. J'avais plutôt subi sur les deux courses même si les choses s'étaient mieux passées sur Paris-Roubaix (53e à 6'38'' de Jasper Stuyven, NDLR). Je me souviens du bon staff de l'Equipe de France. Ça me fait donc d'autant plus plaisir d'être sélectionné, puisque je vais retrouver ce staff-là.
Tu es dans quel état d'esprit ?
J'ai hâte ! Je ne suis pas de nature à stresser. Mais je ne cache pas qu'il y a une certaine appréhension. Je n'ai pas envie de décevoir. Je me rends toujours sur les courses pour faire du mieux possible. Je ne connais pas le niveau de la Coupe des Nations Espoirs. Ça sera l'occasion de me jauger.
« JE RESTE DANS LE MATCH »
Tu vas débuter sur le Tour des Flandres. Que t'inspire ce type de terrain ?
Cette course est un monument du cyclisme. Mais je me dis que c'est une course comme une autre. Je pense que dans la catégorie Espoirs, ça se joue encore avant tout au physique. A l'inverse de chez les professionnels, il n'y a pas à mon avis des spécialistes des pavés ou des monts. Il n'y a pas de Boonen ou Cancellera.
As-tu toujours la même forme qu'en début de saison ?
Je me sens bien actuellement. J'étais moins saignant sur le Tour du Canton de Saint-Ciers. Je sortais en effet d'un cycle de travail. J'étais bien dimanche dernier sur Bordeaux-Saintes. Je devais emmener le sprint à Michaël Mazin. Mais nous nous sommes perdus vers la flamme rouge. Je ne m'en suis pas rendu compte. Et du coup je lance le sprint de loin en pensant l'emmener... Je termine 8e. Je suis en tout cas satisfait de ma condition. Je reste dans le match. (sourires)
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com