Elie Gesbert ne s’est « pas affolé »

Avec deux victoires en trois jours, le Championnat des Côtes d’Armor et la 2e manche de la Coupe de France DN3 - Tour du Pays Naborien -, Elie Gesbert pointe le bout de son nez avant d’aborder la 2e partie de saison. Le Breton, double Champion de France Juniors 2013, reconnaît que la marche à franchir en Elites est importante. Victime d’une tendinite, il a dû être patient avant de retrouver sa forme physique. Pour www.directvelo.com, il revient sur son début de saison et évoque ses prochains objectifs, notamment le Tour des Pays de Savoie (2.2).
 
DirectVélo : En participant à ta 1ère manche de Coupe de France DN3, à quoi t’attendais-tu ?
Elie Gesbert : Je m’attendais à une course de marquage dans un premier temps vu le profil du circuit final avec la longue bosse dès le premier kilomètre. Je me doutais bien que ça allait se faire à la pédale mais il fallait être vigilant. Aucune échappée n’a réussi à prendre un grosse avance avant que la notre de dix coureurs ne parte réellement à deux tours de l’arrivée.
 
De quelle manière as-tu géré ta course pour la remporter, un peu comme tu l’avais fait à Albi sur le France de l’Avenir en août dernier ? 
Je suis rentré de l’arrière sur le groupe qui se constituait au fil des hectomètres. Nous avons bien collaboré. A un tour de l’arrivée, l’écart était de 1’30’’. Je me suis dit que c’était plié. Avec Axel (Journiaux, son coéquipier), on s’est posé la question de qui de nous deux était le meilleur. J’ai choisi de tenter le premier, il devait contrôler et contre-attaquer au cas où je serais repris. Nous ne pouvions pas prendre le risque d’arriver au sprint. J’ai vite fait le trou dans la bosse où je suis parti, il le fallait car la descente derrière n’était pas à mon avantage. C’est une belle victoire avant les prochaines grosses échéances qui m’attendent, cela fait toujours du bien de gagner ainsi. Ce fut la course idéale pour moi.
 
« J’AI FAIT LE BON CHOIX »
 
Ton début de saison fut plutôt mi-figue mi-raisin, comment l’expliques-tu ?
Oui j’ai eu des pépins de santé au début du printemps, une tendinite persistante. Cela m’arrive souvent en début de saison, surtout avec l’humidité. J’ai eu plus de mal qu’Axel à me mettre dans le bain. L’allure est très rapide. Les sensations commençaient à bien revenir début avril notamment au Tour du Pays de Lesneven avant la tendinite. Mais ça ne m’a pas inquiété car l’an passé j’avais été stoppé tout le mois de mai. Ce qui ne m’avait pas empêché de réaliser de bonnes performances par la suite. La saison est encore longue, il ne faut pas s’affoler.
 
Contrairement à d’autres bons juniors, tu as fait le choix d’aller dans une équipe de DN3, tu ne regrettes pas ta décision alors ?
Oui, je vois que j’ai fait le bon choix. En DN1, j’aurais été mis en difficulté je pense car j’aurais été sur le front plus souvent et j’aurais eu du mal à bien récupérer. Là, je fais mon programme comme je l’entends, je suis satisfait.
 
Avec deux victoires en trois jours, comment abordes-tu le Championnat de Bretagne ?
Je sens que la forme revient bien. Après le Championnat de Bretagne devrait être une course de marquage je pense. La course se déroule dans le Sud-Finistère, le parcours est usant. Il va falloir courir intelligemment et faire preuve de patience.
 
« JE RESTE UN COUREUR DE COURSE PAR ETAPES »
 
Tu vas participer ensuite au Tour des Pays de Savoie...
Je suis sélectionné pour la première fois cette saison en Equipe de France. C’est un objectif important pour moi. J’aurais aimé faire un stage en haute montagne avant le départ mais ça n’est pas possible. Je vais vraiment découvrir ce qu’est une course de montagne. Je sais que j’aime bien quand cela grimpe, j’ai pu le voir sur la Classique des Alpes Juniors et le Tour du Valromey.
 
Quels seront tes prochaines courses importantes ? 
Mon programme est plutôt conséquent cet été. J’espère être sélectionné avec le comité de Bretagne pour le Championnat de France Elites et pouvoir doubler avec le contre-la-montre individuel. C’est toujours bien pour se débloquer avant l’épreuve en ligne. Puis viendra la Kreiz Breizh Elites et le Championnat de France de l’Avenir. J’arrive à me transcender lors des grands Championnats même si je sais que je reste un coureur de course par étapes.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com
 

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