Matej Mohoric : « Devenir champion d’ici cinq ans »
Champion du Monde en 2012 à Valkenburg chez les Juniors et en 2013 à Florence chez les Espoirs, c'est à Ponferrada, un an plus tard, qu'il fera ses débuts chez les professionnels. Après avoir disputé l'épreuve contre-la-montre mercredi, c'est sur la course en ligne, dimanche, que le Slovène sera aligné. DirectVelo.com a rencontré le coureur de Cannondale.
DirectVelo : Ca doit te rappeler de bons souvenirs de revenir sur un Championnat du Monde...
Matej Mohoric : Forcément, tout Championnat du Monde est un bon souvenir. Je suis fier d'être ici, et je profite du moment. Je pense que c'est important pour accumuler de l'expérience et de partir pour collecter de l'expérience aussi vite que possible. Un jour, quand j'aurai 25 ans, que je voudrai aller chercher un résultat, je serai prêt.
Comment as-tu vécu ta première sur un Mondial chez les pros ?
C'était une bonne expérience. Ma performance au chrono était meilleure que ce à quoi je m'attendais, car il n'y avait que des spécialistes au départ. J'ai fait de mon mieux, simplement ma course, sans penser au résultat. Le but était de me préparer pour avoir assez d'expérience pour obtenir un bon résultat d'ici cinq ans.
CROIRE EN SOI-MÊME
Dimanche, tu pourrais devenir le premier coureur à réaliser le triplé !
Cette année, ce sera une tâche difficile de devenir Champion du Monde. Mais d'ici quelques années, je crois que je peux arriver au niveau pour me battre avec les meilleurs au monde. C'est un rêve, mais j'espère y arriver. J'ai beaucoup de temps pour décrocher le titre dans la plus haute catégorie. Je suis confiant pour dire qu'un jour, je le ferai.
Justement, remporter le Championnat du Monde, ça doit procurer un sentiment particulier...
C'est un sentiment agréable, mais ce n'est pas le plus important. Je pense que le plus important dans la vie, c'est d'être heureux et d'avoir des amis autour de toi. Et si tu fais tout bien, que tu es concentré, que tu crois en tes rêves, que tu fais tout pour réussir quelque chose, tout est possible.
Qu'est-ce qui rend ce maillot si mythique ?
C'est une course spéciale, différente de toutes les autres au calendrier car c'est la plus importante de l'année à l'exception du Tour de France. Mais, là, c'est 21 jours donc chacun a le temps de remédier à ses erreurs quand il en fait. Un Championnat du Monde, c'est un seul jour où il faut arriver à faire tout correctement à 100%. Si tu fais une journée parfaite, tu peux gagner la course. Si tu n'es pas nerveux, que tu es bien préparé, que tu crois en toi-même, que tu es assez confiant, tu peux faire un bon résultat. Sinon, tu vas probablement perdre.
NE PAS SE TRACASSER DU RESULTAT
Pour gagner, il faut ne pas stresser ?
C'est très important. Ca dépend énormément du caractère de chacun. Si tu te mets la pression, que tu es nerveux,... Ca n'ira pas. Certains ne sont jamais nerveux. Moi, je suis toujours heureux. Je ne me tracasse jamais du résultat. Forcément, je suis concentré, je crois en mes qualités, mais je ne me mets pas de stress.
De quel titre gardes-tu le meilleur souvenir ?
Le second était clairement plus difficile, et a un peu plus de valeur pour moi-même car j'ai dû faire plus d'efforts et de travail pour y arriver. Je n'étais pas le grand favori, mais j'étais quand même dans le cercle fermé des coureurs qui pouvaient gagner. J'ai cru en mes chances de le faire et je l'ai fait, donc je suis heureux.
Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com