Clément Chevrier s’est engagé pour deux ans avec la formation suisse IAM Cycling, a appris DirectVelo.com auprès du coureur picard. Une suite logique pour celui qui avait terminé 4e du Challenge DirectVelo Espoirs l’année derrière, puis qui avait fait le pari de s’exiler aux Etats-Unis cette saison du côté de la Bissell Development Team, avant de devenir stagiaire au sein de la formation Trek Factory Racing cet été. En 2015, Clément Chevrier sera donc de retour en Europe… mais pas en France. L’ancien pensionnaire du Chambéry CF revient en détails sur son choix. 

« Je me suis engagé avec l’équipe IAM Cycling pour une durée de deux ans. Il y a plus d’un an déjà, j’avais fait savoir aux dirigeants de cette formation que j’étais intéressé par leur projet. Cela n’avait rien donné l’an passé, mais ils m’ont recontacté cet été, durant la Vuelta, autrement dit juste après mon Tour du Colorado (12^e et meilleur jeune, NDLR). Je suis très heureux d’avoir pu signer dans cette belle équipe. Je sais que j’aurai la possibilité de m’exprimer avec eux. Je suis convaincu de pouvoir apporter quelque chose à l’équipe, une valeur ajoutée. Je sais aussi que l’équipe m’apportera beaucoup.

« CE QU’IL POUVAIT M’ARRIVER DE MIEUX »

Je vais côtoyer des coureurs qui me font rêver. Pouvoir fréquenter un gars comme Sylvain Chavanel, ça fait toujours plaisir. Heinrich Haussler par exemple, je l’idolâtrais quand j’étais en Juniors. Je serai également entouré d’Eddy Seigneur, qui m’avait coaché à l’époque lorsque je courrai encore avec le comité de Picardie. Ce sont des petites choses qui font que je suis vraiment très heureux. Trek et IAM Cycling étaient vraiment les deux équipes dans lesquelles j’espérais pouvoir signer. Il s’agissait de mes choix prioritaires. Alors pouvoir m’engager deux ans avec l’équipe suisse, c’est ce qu’il pouvait m’arriver de mieux. J’en rêvais, mais je me disais que ce serait compliqué.

« CAPABLE DE M’ADAPTER A UNE AUTRE CULTURE, UN AUTRE PAYS »

Finalement, je peux dire que j’ai réussi mon pari en partant aux Etats-Unis l’hiver dernier. Si je n’avais pas osé tenter l’aventure, je n’aurais pas eu cette opportunité avec Trek, puis je n’aurais pas été repéré par IAM Cycling. Car je pense que c’est aussi ce qui a joué en ma faveur : Au-delà de mes résultats, les dirigeants de IAM Cycling ont vu que j’étais capable de m’adapter à une autre culture, à un autre pays. Cela a sans doute fait pencher la balance en ma faveur. J’ai beaucoup appris cette année. J’ai découvert différentes cultures, différentes visions du cyclisme, avec des américains, des australiens, des néo-zélandais. Maintenant, avec ce contrat, je passe une nouvelle grosse étape. C’est une bonne chose de faite (sourires). Mais dans ma tête, c’est avant tout un nouveau départ. Je me dis que tout recommence.

« ETRE PERFORMANT SUR LA DUREE »

L’an prochain, je sais que j’aurai un calendrier beaucoup plus étoffé que cette saison. Je fais confiance à mes directeurs sportifs et entraineurs, qui ont beaucoup d’expérience chez IAM Cycling. J’ai vraiment envie d’avoir une vision à long terme. Le but, ce sera d’être performant sur la durée. La première année, j’essaierai surtout de trouver ma place dans l’équipe. J’aimerais me découvrir sur des courses par étapes du niveau World Tour. Pourquoi ne pas disputer des Classiques ardennaises également, car je pourrais peut-être m’orienter sur ces courses-là à l’avenir. Un peu comme mon ami Romain Bardet. Je pense que l’on a le même profil. Ce qui est sûr, c’est que je ne me fixe aucune limite, et aucun objectif précis pour 2015 dans le sens où je ne connais pas mon calendrier. Il faudra aussi voir comment je vais récupérer de l’enchainement des courses. Ce sera de la découverte. Le plus important, ce sera de s’épanouir dans cette équipe. Il n’y a pas énormément de grimpeurs dans l’équipe IAM Cycling, qui est malgré tout une formation très complète. Mais du coup, c’est aussi en ce sens que j’espère pouvoir apporter quelque chose en plus, grâce à mes qualités ».

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com