Pierre Gouault : « Le vélo, c’est d’abord ma passion »
La saison 2014 était celle de l’apprentissage et de la découverte pour Pierre Gouault, néo-pro sous les couleurs de BigMat-Auber 93. En 2015, le coureur de 21 ans tentera de décrocher des résultats plus marquants, avec en tête l’ambition de pouvoir ''attirer le regard d’autres formations''. Pour DirectVelo.com, Pierre Gouault fait le bilan de sa saison avant de partir en stage en Espagne (Calpe) durant le mois de décembre avec l’ensemble de ses coéquipiers.
« 2014 restera une année mitigée pour moi. D’un côté, je suis globalement satisfait de ce que j’ai pu faire sur le terrain, seulement à l’opposé, j’ai été embêté par des soucis de santé dès le début de saison. Ensuite, j’ai retrouvé mon niveau mais je me suis cassé la clavicule au début du Tour de l’Avenir. C’est dommage. Malgré ces pépins, c’était avant tout une année riche en expérience et surtout, une année de découverte. D’entrée de jeu, j’ai pu voir que le niveau n’était vraiment pas le même que chez les amateurs. Il y a vraiment une grosse marche à franchir entre les amateurs et les pros. Cependant, j’ai de suite su m’adapter. Je n’ai pas été ridicule dès les premières courses par étapes comme le Tour Méditerranéen où j’avais pris une échappée pendant 190 kilomètres, ou encore le Tour du Haut-Var.
« APRES LE TOUR DE L’AVENIR, J’AI SU REBONDIR RAPIDEMENT »
Au fil de la saison, j’ai réussi à progresser régulièrement, notamment en termes de puissance, où je pêchais un peu chez les amateurs. Sans pépins physiques, j’ai vu que je pouvais faire de bonnes choses. Par contre, j’ai eu du mal à gérer les charges de travail, différentes de celles que j’avais pu connaitre chez les amateurs. Du coup, j’ai eu des périodes de grosse fatigue. J’ai fait des erreurs, il s’agira simplement de ne pas recommencer l’an prochain d’autant que la récupération est primordiale dans le sport de haut-niveau. Le Tour de l’Avenir était l’un de mes grands rendez-vous de la saison. Je l’avais préparé pendant un mois avec un stage en montagne. Et au final, je n’ai pas pu montrer ce dont j’étais capable. Pourtant, je pense que j’étais en bonne forme. J’avais d’ailleurs fait un bon prologue (34e). Le plus important, c’est d’avoir su rebondir rapidement après ce coup d’arrêt. Je ne voulais pas finir ma saison là-dessus. C’était normal de tout donner pour revenir au plus vite. Je voulais courir ! Le vélo, c’est d’abord ma passion. J’ai réussi à revenir en fin de saison pour disputer quelques courses. Et j’ai pu me faire plaisir. Pourtant, je ne pensais pas pouvoir retrouver une aussi bonne condition physique en octobre. J’avais même peur de galérer un peu. Finalement, cela montre que je n’ai pas travaillé pour rien.
« DANS L’EQUIPE, ON M’ATTENDRA UN PEU PLUS »
L’année prochaine, j’aurai l’ambition d’aller chercher des résultats ; faire mieux que cette année évidemment. J’aurai plus de pression qu’en 2014, et c’est bien normal. Dans l’équipe, on m’attendra un peu plus mais je me sens capable de faire une belle saison. Je pense avoir encore une marge de progression importante, d’autant que je suis très jeune, même si cela ne doit pas être une raison ou une excuse pour faire moins de résultats que les autres. J’espère pouvoir m’illustrer sur les courses en montagne, ou celles avec des bosses à répétition. J’apprécie beaucoup certaines manches de Coupe de France, difficiles. Ce sont des courses de mouvement et je trouve que c’est très intéressant pour s’y exprimer et avoir une chance de faire un résultat. Si je devais vraiment cocher une ou deux courses en particulier pour 2015, je citerais le Tour de l’Ain ou le Tour de l’Avenir. Mais encore faut-il que j’y sois sélectionné. »
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