CC - Championnat de France - Juniors : Les réactions
Eddy Finé (Rhône-Alpes) a remporté ce dimanche, à Pontchâteau (Loire-Atlantique), le titre de Champion de France Juniors de cyclo-cross. Emile Canal (Franche-Comté) et Alexis Bourmaud (Pays de la Loire) complètent le podium. Eddy Finé succède au palmarès à Sébastien Havot (Ile-de-France).
Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo.com.
Eddy Finé (Rhône-Alpes)
Champion de France Juniors de cyclo-cross
« J'avais plutôt confiance en moi ce matin. Je me disais que le circuit pouvait me convenir. Je voulais courir placé mais j'ai pris un mauvais départ. Je n'ai pas réussi à me retrouver dans les premières positions. Je n'étais pas dans ma course, je ne sais pas pourquoi. Je n'avais pas toute la possession de mes moyens. Nous étions nombreux, la situation n'était pas facile à gérer. J'ai finalement fait une course d'attente. C'est ce qu'il fallait faire. Puis j'ai réussi à remonter des places. Je suis revenu sur Tanguy Turgis (Ile-de-France), qui venait de faire un tour seul en tête. Une fois la jonction effectuée, je me suis dit qu'il fallait y aller avec l'élan. Le dernier tour est passé vite. Finalement, j'étais dans un bon jour.
Il y a de l'émotion. Au départ, je pensais à une place dans le Top 5 voire sur le podium, afin de se qualifier pour le prochain Championnat du Monde. C'était l'objectif. Je n'ai pas été surpris par le déroulement de course, je m'y attendais. Plusieurs coureurs pouvaient prétendre au titre de Champion de France. Parier sur le vainqueur avant la course n'était pas chose facile ! »
Emile Canal (Franche-Comté)
2e
« Je me suis rapproché d'Eddy Finé mais j'avais déjà pas mal forcé. Nous étions dix à pouvoir prétendre au podium. Je n'avais jamais été à l'avant cette année, jamais été retenu en Equipe de France. J'avais du mal à obtenir des résultats. J'ai profité des vacances de Noël pour changer mes entraînements. Ils ont été plus difficiles, aux côtés de mon frère (Fabien). Il m'a poussé. Avec l'école, ce n'est pas facile car je peux rouler que le soir. Là, j'ai pu m'entraîner avec Fabien tous les jours. Je le remercie, tout comme je remercie mon entraîneur Nicolas Marche. Le Championnat de France était clairement mon objectif de l'hiver. Je devais monter sur le podium pour espérer disputer le Mondial.
Le cyclo-cross est désormais ma première discipline. J'ai changé d'orientation. En VTT, je vais disputer uniquement les rendez-vous nationaux. Je vais prendre part à des épreuves sur route, ça permet de bien progresser pour le cyclo-cross. Puis j'ai couru quelques courses sur route, comme le Tour de l'Ain, et ça m'avait bien plu. Il y a de toute façon plus de possibilités d'avenir sur la route qu'en VTT. »
Alexis Bourmaud (Pays de la Loire)
3e
« C'est gratifiant d'être sur le podium. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup d'encouragements. Il y avait mes proches, c'était une source de motivation. Je n'avais pas envie de les décevoir. Nous étions une dizaine pour le titre. J'ai fait ma course. Je savais qu'il ne fallait pas gaspiller de cartouches en début de course. Le circuit de Pontchâteau est très épuisant. Je savais que ceux qui bougeaient tôt avaient très peu de chances d'aller au bout. Mehdy Henriet puis Tanguy Turgis ont été en tête. Nous avons laissé des plumes dans la poursuite. J'ai manqué de jus sur la fin. J'ai pas mal progressé cet hiver. Je suis entraîné par Axel Guilcher, il m'aide beaucoup. Mon objectif était de me qualifier pour le Mondial. J'espère que c'est fait... Si c'est le cas, je vais tâcher de me préparer de mon mieux pour faire la meilleure performance possible. »
Quentin Simon (Franche-Comté)
4e
« Je n’étais pas stressé aujourd’hui. J’avais fait une grosse préparation. L’idée était de me faire plaisir, sans pression, même si j’ai gagné la manche à Lanarvily qui m’a donné confiance. Je voulais me concentrer sur mon point faible, le départ. Chose faite, je me suis aperçu que j’avais les jambes, mais je n’arrivais pas à me mettre complètement dedans. J’étais à contretemps. Je voulais suivre un maximum pour arriver au sprint, ce qui m’aurait avantagé. Les écarts étaient très faibles. Je change de vélo à 2 tours de l’arrivée avec Eddy Finé, nos mécanos se sont emmêlés. Après être repartis avec 100 mètres de retard, nous avons fait l’effort pour rentrer rapidement. A un tour de l’arrivée, les encouragements m’ont donné des ailes. J’ai longtemps cru accrocher la 3e place. Je suis abonné aux places de 4… Ma saison est globalement réussie. »
Matthieu Legrand (Ile-de-France)
5e
« Je me sentais bien. J'ai fait le début de course. Puis après la mi-course, j'ai eu un petit coup de mou. J'en avais peut-être un peu trop fait. Mais ensuite, j'ai su être patient, j'ai réussi à toujours être bien placé. Dans le dernier tour, avant le poste de dépannage, j'ai été un peu gêné par Sandy (Dujardin). J'ai mis pied à terre mais j'ai réussi à bien repartir. Je n'ai pas de regrets sur ma course. »
Tanguy Turgis (Ile-de-France)
6e
« Je suis très déçu. J’attaque à la cloche en pensant être au dernier tour, et la cloche retentit alors que l’on avait déjà roulé 42 minutes... Il y a eu un tour de trop ! J’ai pris un gros coup au moral. Du coup, à l’entame du dernier tour, je dégringole à la 10e place. Je me bats avant les planches pour le Top 5, pour m’assurer la place au Mondial, et je me fais sauter sur la fin. Beaucoup de coureurs sont restés dans les roues pour finir dans les 5, alors que moi je me bats et je me fais avoir. »
Mehdy Henriet (Normandie)
16e
« J'avais décidé d'attaquer. Il fallait tenter, c'est une course d'un jour. Je ne regrette pas de l'avoir fait. J'ai fait une erreur technique, et il fallait en faire aucune. Tanguy Turgis et Sandy Dujardin sont rentrés sur moi. Ils ont accéléré, j’ai alors essayé de me remettre dans les roues. J’ai fait ma course jusqu’à la faute technique, puis j’ai perdu le contact. A chaud, je n’ai pas de regret. Je pense que j’ai le mérite d’avoir attaqué, de ne pas avoir attendu. Il y aura d’autres occasions... Je ne suis pas déçu, même si évidemment j’espérais mieux que cette 16e place. Quand on vient sur un Championnat de France, c’est au moins pour le podium. On n’avait pas le droit de faire une erreur technique, j’en ai fait une et ça m’a coûté cher.
Je m’étais dit « Tu ne lâcheras pas, ils n’arriveront pas à te distancer », mais c’est ce qui est quand même arrivé...
On a fait quasiment 50 minutes de course. En stage Equipe de France, nous avons quasiment couru une heure, à deux reprises, et avec des Elites. Au Championnat d’Europe aussi. Je n’ai donc pas été affecté. »
Propos recueillis par Cédric Congourdeau, Nicolas Gachet et Antoine Leclercq.
Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com