Valentin Madouas : « Mon père me dit que je peux grimper »

A moins de 19 ans, Valentin Madouas avait déjà gagné deux Elites Nationales. "Débloquer le compteur assez vite [en avril sur les Boucles de la Loire NDRL] m'a permis de courir détendu", analyse-t-il pour DirectVelo.

Détendu mais aussi studieux car pour sa première année avec les Elites, il était "là pour apprendre" insiste-t-il. Il a dû d'abord supporter la distance. "En début de saison, il me manquait les 15-20 derniers kilomètres. Les Coupes de France m'ont aidé à passer un cap. J'ai senti au Championnat de France que j'avais assimilé la longueur des courses", analyse le sociétaire du BIC 2000.

Autre matière à bûcher pour l'Espoir 1ère année, la science de la course. "La façon de courir est différente par rapport aux Juniors. L'an dernier, je savais qui marquer. Chez les Elites, tout le monde a un super niveau et il faut donc courir juste, il ne faut pas se louper pour faire un résultat", constate l'ancien Champion de France Cadets de poursuite.

Stagiaire chez Bretagne-Séché Environnement en fin de saison, il a découvert encore une nouvelle façon de courir. "C'est beaucoup plus cadenassé et le final est plus rapide que chez les Amateurs. Je m'étais préparé  à ce que soit très difficile, je n'ai donc pas été surpris au moins." Malgré la difficulté, les Amateurs français ont pu démontrer leurs qualités à ce niveau, comme Franck Bonnamour, camarade de club de Valentin Madouas au BIC 2000 et 8e du Grand Prix de Wallonie.

Sur Paris-Roubaix Espoirs, qu'il retrouvait un an après une 4e place sur le sec chez les Juniors, il a goûté aux incidents de course. "C'est Roubaix ! J'étais devant mais je perce. Dans cette course, la tête et le placement comptent. Il faut se préparer à souffrir mentalement. Cette année, avec la pluie et le vent, ça tombait dès le km 0."  Sur les pavés glissants, il a enrichi son bagage. "On verra l'an prochain mais au moins, je l'ai couru sous les deux types de temps."

En 2016, Valentin Madouas veut élargir sa palette. Il souhaite courir plus souvent en montagne. "Mon père [Laurent, voir son palmarès m'a dit que je suis capable de grimper", annonce-t-il. A 19 ans, l'apprentissage continue.

Crédit photo : Mathilde L'Azou - Mathilde L'Azou photograpies

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