Alexis Guérin : « Prêt à en découdre »
Après deux saisons dans la réserve de l’équipe WorldTour Etixx–Quick Step - la formation continentale tchèque AWT-Greenway, Alexis Guérin s’apprête à retrouver la France, et sa Division Nationale : il portera, sauf opportunité de dernière minute, le maillot de la formation DN1 GSC Blagnac Vélo Sport 31. Il a expliqué ses choix à DirectVelo.com.
DirectVelo.com : As-tu été surpris de ne pas retrouver de contrat intéressant à l’échelon Continental ?
Alexis Guérin : Mon ambition n’était pas d’obtenir un bon contrat à tout prix, mais avant tout la chance de montrer ce que je sais faire au milieu des pros. C’est-à-dire gagner de belles courses, avec la manière, et d’aider mes leaders à le faire. D’un côté, je comprends qu’en courant à l’étranger, les équipes françaises m’ont très peu vu, ce qui peut les faire hésiter ; mais j’ai prouvé que j’étais capable de lancer des sprinters comme Daniel Hoelgaard ou Erik Baška, tous les deux en WorldTour l'an prochain. En plus de ça, je suis capable faire de bons chronos et de passer la montagne.
Comment s’est déroulée cette intersaison incertaine quant à ton avenir ?
J’ai été très près de signer dans une équipe Continentale Professionnelle étrangère, mais ça ne s’est pas fait à cause de ma nationalité qui n’était pas intéressante pour le sponsor. Cette incertitude n’a pas chamboulé ma préparation. J’ai travaillé comme si de rien n’était : j’ai coupé, profité, passé un maximum de temps avec mes amis, répondu à quelques sollicitations puis quand ce fut temps, j’ai repris la préparation hivernale sérieusement.
« LIBRE EN CAS D’OPPORTUNITE »
Pour quelles raisons ton choix s’est-il finalement tourné vers le GSC Blagnac VS 31 ?
Je remercie les autres équipes de Division Nationale d’avoir pensé à moi. Le GSC Blagnac VS 31 a un programme de courses très intéressant pour 2016 avec des courses que j’affectionne. Je connais déjà le staff, les coureurs sont des copains. Blagnac a aussi déjà eu l’expérience de cette situation, et c’est rassurant. Nous avons également un accord : si l’occasion se présente, je suis libre de signer dans une équipe professionnelle avant le 1er janvier 2016.
Toi qui en a fait l’expérience, que penses-tu de l’échelon Continental dans la formation d’un coureur et sa position intermédiaire avec le professionnalisme ?
Je pense qu’une telle expérience peut faire du bien, car nous sommes formés au schéma des courses professionnelles, qui n’est généralement pas le même que celui des amateurs. Cela nous apporte la maturité nécessaire pour être capable de mettre en pratique les ordres de la direction dès qu’une équipe WorldTour ou Continentale Professionnelle souhaite nous donner notre chance. En ce qui me concerne, j’en retiens une excellente expérience, des copains et surtout une formation importante pour le futur de ma carrière.
À partir d’aujourd’hui, comment abordes-tu l’avenir ?
J’aborde la saison 2016 comme toutes les précédentes, c’est-à-dire motivé et prêt à en découdre. Les choses sont claires dans ma tête : il faut travailler dur, tirer l’équipe vers le haut, et gagner. L’objectif, c’est de devenir meilleur, toujours meilleur.
Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com