Le Chambéry Cyclisme Formation a fêté ce lundi ses 15 ans, à l'occasion d'une cérémonie où de nombreuses personnalités et d'ancien coureurs étaient présents. 

Amaury Sport Organisation (ASO) a soutenu le club savoyard à ses débuts. Jean-Marie Leblanc, ancien directeur du Tour de France, revient pour DirectVelo.com sur ce choix. 

 

DirectVelo : Pourquoi ASO a soutenu financièrement le Chambéry CF à ses débuts ?

Jean-Marie Leblanc : Tout le monde ne s'en souvient pas mais à cette époque, le cyclisme français n'était pas très vigoureux [Trois ans après l'Affaire Festina, NDLR]. Nous cherchions des remèdes pour dynamiser cela. C'était le moment où le Tour de France avait les moyens de le faire. Une société qui réussit a le devoir d'investir pour la suite. Nous avons investi avec le Chambéry CF et dans les Pyrénées, avec la Ronde de l'lsard, pour aider à améliorer le niveau du cyclisme français. Aujourd'hui, le niveau est bon car de bonnes idées ont été mises en place.

 

Quel regard portez-vous sur la structure quinze ans plus tard ?

Si nous avions accepté, c'était également en raison de la qualité du projet qui m'avait été présenté par Jean Bollon [ancien adjoint à la mairie de Chambéry, NDLR] et qui avait été écrit par Loïc Varnet. Ce projet tient toujours la route quinze ans plus tard, ce qui signifie qu'il était bon. C'est un succès. Il permet toujours à des jeunes coureurs de mêler le cyclisme et les études. C'est un bon concept. Je fais partie de ceux qui auraient aimé en bénéficier ! Ils ont su l'installer. L'articulation, avec l'équipe pro qui a ce vivier, est quasi-idéale. Mais nous avons beau avoir un bon projet, il faut encore que les gens qui s'en occupent soient de qualité. Ce fut le cas, ça marche remarquablement !

 

Qu'avez-vous pensé de la victoire d'étape de Romain Bardet sur le dernier Tour de France ? Lui qui a été formé au Chambéry CF...

La victoire de Romain Bardet sur le dernier Tour de France est l'aboutissement. Le jour de la signature avec le Chambéry CF, j'avais dit que le fin du fin serait qu'un coureur passé par le CCF remporte le Tour de France. On va déjà commencer par une étape, c'est déjà très bien. Aujourd'hui, il n'est pas interdit de penser qu'un vainqueur du Tour sortira du CCF. L'essentiel est de prendre l’information par le bon moyen. Je fais partie d'une génération qui a appris le cyclisme sans méthode, sans entraîneur... Ce temps-là est fini. Maintenant, il faut de la méthode, de la rigueur, de l'engagement... Et de l'éthique, qui est un mot-clé au CCF. Il n'y a pas grand chose à changer dans ce dispositif. 

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Crédit photo : Chambéry Cyclisme Formation