Dans les salons du majestueux hôtel Stiemerheide de Genk, juché au plein cœur d'un terrain de golf 18 trous, Mathieu Van der Poel affiche un large sourire. "Je suis détendu, comme d'habitude", s'esclaffe auprès de DirectVelo.com le Champion du Monde en titre.

Malgré un début d'hiver pourri par une violente chute au Tour de l'Avenir suivi d'une interminable blessure au genou, le Néerlandais, 21 ans depuis le 19 janvier, a émergé au plus haut niveau depuis son retour à la compétition, fin novembre, à Coxyde. "Si vous m'aviez dit en septembre que j'arriverais au départ du Mondial avec plus de victoires que l'an passé, je n'y aurais jamais cru", confie le petit-fils de Raymond Poulidor.

"Mathieu ne cesse de m'impressionner. Pour son âge, il maîtrise parfaitement son art. Il sait ce qu'il peut et ne peut pas faire. Et lors de sa revalidation, le caractère et la classe dont il a fait preuve m'ont surpris", reconnaît son paternel, Adrie, champion irisé en 1996 et vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 1988.

FAVORI ? PAS UN PROBLEME

Quasi invaincu depuis la Coupe du Monde de Namur (seulement à Loenhout, au terme d'un cross très rapide, NDLR), Van der Poel a collecté sept succès sur ses huit dernières sorties. "Hoogerheide m'a rassuré", expose celui qui a remporté l'ultime manche de Coupe du Monde, dimanche dernier. "J'ai vu que je suis capable de creuser un écart et de le conserver, contrairement à fin décembre."

Ce dimanche, Van der Poel devra endosser le toujours délicat costume de grand favori. "Ça ne me pose aucun problème", assure le lauréat de la manche mondiale sur le circuit de Zolder, fin décembre. "Je sais que je suis en forme. Reste à voir le scénario de course. Je ne vais rien planifier, comme d'habitude, j'aviserai en fonction de la situation. Je ne vais pas tirer des plans sur la comète", conclut le plus jeune Champion du Monde de l'histoire qui a choisi de ne pas reconnaître le circuit.

Crédit photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com