Damien Touzé : « Nous avons fait notre place »
Passés à travers la chute de l'emaballage final, deux coureurs de l’Equipe de France sont entrés dans le Top 10, lors de la 2e étape du Tour La Provence entre Miramas et Istres : Damien Touzé (7e) et Simon Sellier (9e). "J’étais deux places derrière Lorrenzo (Manzin) quand il est tombé dans le dernier virage (revoir ici). Je ne sais pas trop comment j’ai pu éviter la chute mais j’ai eu le bon réflexe", souffle Damien Touzé après son massage. "J’ai essayé de me relancer mais je ne pouvais pas espérer mieux".
« ON S’AFFIRME AU FIL DE LA COURSE »
Après avoir disputé le Tour Alsace (2.2) en 2015, c’était son baptême du feu en 2.1, parmi les équipes du WorldTour. "Au début c’était un peu bizarre de se retrouver au milieu de tous ces pros. On a limite une petite peur mais au fil de la course on s’affirme, sourit Damien Touzé. Quand les équipes de sprinters ont accéléré à 40 km de l’arrivée, il a fallu serrer les dents. Dans le circuit, on s'est affirmé pour faire notre place. On se faisait un peu jeter puis ils ont vu que l’on était là pour le sprint. J’ai l’impression que nous avons fait nos preuves".
Les Espoirs de Pierre-Yves Chatelon ont su frotter pour rester aux avant-postes sur un circuit final très tortueux voir dangereux dans les rues istréennes. "On souhaitait travailler pour Simon (Sellier) qui devait être le sprinter protégé mais dans le final, c’était compliqué de rester groupés. C’est aussi la première fois que nous courons ensemble et il faut créer des automatismes", explique-t-il.
« FLATTEUR D’ENTRER DANS LE TOP 10 »
Courir avec les professionnels, c’est aussi assimiler des schémas de course différents. Un départ rapide puis une accalmie avant le rush de la dernière heure. "Je préfère cette structure que le scénario plus débridé des courses amateurs où ça flingue puis ça peut se regarder juste après. Quand l’échappée part, on sent que tout le monde décompresse puis ça repart sur la fin. Nous, avec les gars de l’équipe on essaie de rester soudés, de remonter tous ensemble".
Demain, ce sera la troisième et dernière étape pour Damien Touzé et ses coéquipiers. "On n’est pas habitué à faire autant de kilomètres. Je pense que les jambes vont être dures dans les premières côtes. Si les Etixx-Quick Step décident de faire la guerre dès le départ, il faudra s’accrocher pour basculer avec le peloton ! Si je suis encore là pour le sprint j’essaierai de bien faire mais ça s’annonce plus compliqué qu’aujourd’hui", prévient-il.
La première expérience du jeune homme, pas encore 20 ans est déjà positive. "Entrer dans le Top 10, c’est bon pour le moral et puis ça montre aussi que l’on a sa place dans le peloton pro. C’est flatteur".
Crédit photo : Jean-Michel Ruscitto - www.directvelo.com