Thomas Boudat : « J’ai raté un grand coup »
Victorieux du scratch le matin où il avait parfaitement manœuvré stratégiquement pour fausser compagnie aux principaux favoris avec le Kazakh Zakharov qu’il déposa au sprint, Thomas Boudat avait parfaitement lancé cette première journée de l’omnium. Surtout que derrière, l’Aquitain enchaîna avec une 9e place sur la poursuite individuelle.
"Avec mon meilleur temps au niveau de la mer. Il y a quelques mois, avec ces 4’23’’, je n’aurais pas été loin de la victoire. Cela démontre que l’année des Jeux Olympiques, tout le monde a sacrément augmenté son niveau dans toutes les disciplines. A moi d’en faire de même durant les cinq derniers mois de préparation."
Du coup, le coureur de l’équipe Direct Energie abordait l’élimination, son habituel point fort, en position avantageuse.
Malheureusement, le natif de Langon (Gironde) quitta prématurément l’épreuve avant le Colombien Gaviria, le Britannique Mark Cavendish, l’Allemand Kluge et le Néerlandais Veldt, pour ne terminer que cinquième. "C’est vraiment dommageable car Viviani (6e), le Kazakh (9e) et le Danois Hansen (16e) ont été éliminés assez tôt, note-t-il. Je gagne toutes les coupes du monde de l’hiver et pour une fois que mes parents sont là, je me plante. C’est rageant, j’ai commis trop d’erreurs que je ne fais pas habituellement. Je rate vraiment l’occasion de frapper un grand coup..."
Si la déception primait à la clôture de cette première journée, rien n’est cependant terminé pour Thomas Boudat, 3e en compagnie de l’Allemand Kluge (96 points), à six longueurs du Colombien Gaviria et de l’Italien Viviani (102 points), respectivement champion et médaillé de bronze du dernier Mondial à Saint-Quentin-en-Yvelines.
"Tout va dépendre du kilomètre là où j’ai axé mon travail cet hiver. La tactique que j’adopterai dans la course aux points sera conditionnée par mon résultat. Gaviria va être attaqué. Un garçon comme Hansen (champion olympique en titre) est loin au classement et va vouloir attaquer. Il y aura peut-être des coups à saisir", termine-t-il.
N.B.