Aurélien Paret-Peintre avait la pancarte

Crédit photo Ak21photography.com

Crédit photo Ak21photography.com

Aurélien Paret-Peintre aura tout tenté. Sur Annemasse-Bellegarde dimanche, le sociétaire du Chambéry CF partait avec une grosse envie à domicile – il habite à une cinquantaine de mètres du départ et de l'arrivée – mais il n'a pas pu saisir sa chance. La faute à une grosse pancarte dans le dos. "Beaucoup de monde m'attendait, parce que j'étais chez moi et aussi parce que j'avais bien marché sur la Durtorccha (3e), raconte le Haut-Savoyard. J'avais terminé deuxième l'an dernier mais comme je découvrais la course je n'étais pas marqué. Et puis c'était un peu spécial parce qu'il y avait une manche de DN1 et une autre de DN2 qui se disputaient le même jour".

Protégé au départ, le coureur de 20 ans a d'abord laissé partir les premiers coups en profitant de la présence de deux coéquipiers à l'avant (Étienne Fabre et Jaap de Jong). Puis la course avançant, des grappes de coureurs sont progressivement revenus en tête de course, sans Aurélien Paret-Peintre. "J'ai à chaque fois essayé de sauter dans les roues mais on ne m'a pas laissé de bon de sortie. Ça a au moins eu le mérite de profiter à mes coéquipiers qui se sont retrouvés à quatre devant", explique-t-il. Et lorsqu'une échappée de 34 coureurs s'est formée, le peloton a commencé à tergiverser. "Tout le monde se regardait derrière, chacun s'attendait à ce que je relance mais ce n'était pas à moi de le faire".

« JE NE SUIS PAS PASSE AU TRAVERS »

L'Annemassien l'avoue, il n'y croyait plus vraiment quand les fuyards ont compté cinq minutes d'avance. Passés les cent kilomètres de course, il décide alors de tenter le tout pour le tout et avec le soutien de Rémy Rochas il hausse le ton à 80 bornes de l'arrivée, réduisant le peloton à une trentaine de coureurs. C'est dans la vallée suivant Le Mont (troisième GPM de la journée, km 102) qu'Aurélien Paret-Peintre parvient enfin à s'extirper du paquet et qu'il commence à reprendre du temps sur la tête. "Je suis sorti du contre dans lequel je figurais au pied de Chez Padon avec 2'30" de retard. J'ai ensuite retrouvé Etienne (Fabre) et Victor (Tournieroux) qui m'ont tiré un bout avant de rejoindre Jaap (De Jong) qui m'a ramené sur le groupe de poursuivants qui roulait derrière les échappés", se souvient-il.

Finalement revenu à 55 secondes de la tête de course, Aurélien Paret-Peintre ne parvient pas à boucher complètement le trou à cause d'un final assez roulant. "Je ne voulais pas non plus prendre le risque de ramener les autres sur Benoît (Cosnefroy)", confie-t-il. Le coureur de Chambéry doit finalement se contenter de la sixième place, résultat qui lui laisse un sentiment mitigé. "J'avais vraiment à cœur de l'emporter et j'étais sûrement le plus fort dimanche car quand je suis sorti du peloton j'ai lâché tout le monde. Il aurait fallu que l'écart soit moins important dans le final", regrette-t-il. Et d'ajouter : "C'est dommage d'avoir dû faire face à de telles circonstances de course mais ça reste une belle journée avec la victoire de Benoît, on ne peut pas être vraiment déçu quand un coéquipier l'emporte. Et puis ce n'est pas comme si j'étais passé au travers".

LIEGE-BASTOGNE, LE PROCHAIN OBJECTIF

Le Haut-Savoyard l'assure, il sera à nouveau au départ d'Annemasse-Bellegarde et retour l'an prochain, avec l'ambition de s'y imposer. "C'est une course particulière pour moi : il y a beaucoup de monde pour m'encourager au bord des routes, dans les voitures invitées également, je connais bien les routes... Même si je ne gagne pas ça reste une journée riche en émotions. Si je veux gagner un jour il faudra que je contrôle beaucoup plus la course pour pouvoir arriver d'avantage groupé au pied de la dernière bosse", analyse-t-il.

Son premier gros objectif personnel (et collectif) passé, Aurélien Paret-Peintre va désormais pouvoir se tourner vers la prochaine épreuve qui lui tient à cœur, et ce n'est pas la Boucle de l'Artois (Coupe de France DN1) qui se déroulera dimanche prochain. "Je n'ai pas encore regardé le parcours mais de toute façon le profil ne me correspond pas tellement, même s'il y a un chrono et que c'est un exercice que j'apprécie. Mon prochain grand rendez-vous sera Liège-Bastogne-Liège Espoirs que j'ai découvert l'an passé. C'est une course qui me correspond assez bien avec là aussi une ambiance très particulière...", conclut le sociétaire du CCF.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Aurélien PARET-PEINTRE