Julien Gonnet a encore des jambes

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Julien Gonnet a fait partie du premier régiment des coureurs militaires, au sein de l’équipe cycliste de l’Armée de Terre. Mais depuis deux saisons, il a plus souvent porté l’uniforme que le cuissard camouflage. "Je suivais une formation de moniteur de sport. C’était ma priorité même si j’ai aimé faire cette dernière saison dans l’équipe comme néo-pro", déclare-t-il à DirectVelo.

«  PROUVER QUE J’AI ENCORE LES JAMBES  »

A 34 ans, il a encore soif de compétition. "Je voulais un calendrier complet mais en même temps me faire plaisir. Je pense que je n’avais plus ma place en Continentale mais j’ai envie de prouver que j’ai encore les jambes". Après un début de saison difficile, Julien Gonnet retrouve de bonnes sensations. Il a même rapporté de gros points à sa nouvelle équipe Sablé Sathe Cyclisme lors de la deuxième manche de la Coupe de France des Clubs de DN2 (2e des Boucles Nationales du Printemps). "C’est le fil rouge de la saison pour tous les clubs et même si nous ne visons que le maintien, c’est quand même de la pression. On avait d’ailleurs un petit peu raté la première manche et c’est une très bonne chose que l’on ait redressé la barre tout de suite, estime-t-il. On tombe vite dans une spirale négative avec un mauvais classement en Coupe de France".

Homme d’expérience dans le peloton, il n’endosse pas pour autant un costume de capitaine de route. "Pour deux raisons ! D’abord, il faut être dans le peloton et de préférence pas à bloc. Ce qui n’a pas toujours été le cas pour moi depuis le début de la saison. Et puis, en amateur, on court aussi pour se faire plaisir. C’est compliqué de demander à un gars de se sacrifier. On ne s’enferme pas dans des schémas mais on assez d’expérience pour faire la course et courir en équipe. Par exemple quand les gars savent que ça peut me correspondre, on mise sur ma pointe de vitesse. De mon côté, je n’ai pas hésité à rouler sur des parcours vallonnés".

CYCLISTE ET TRIATHLETE

Cette saison, Julien Gonnet aura une particularité de plus dans le peloton amateur puisqu’il pratique aussi le triathlon en compétition. "J’ai eu envie de reprendre le triathlon, j’en avais déjà fait plus jeune. Je participe à des compétitions sur la distance olympique (la plus courte). En tant que cycliste, on pense tout de suite que la course à pied est traumatisante mais avec l’entrainement ça se passe très bien. Le plus dur c’est la transition entre une longue sortie route, je dirais plus de 150 kilomètres à la course à pied. Et le plus compliqué, c’est de gérer son emploi du temps", plaisante-t-il.

C’est en tout cas uniquement à la pédale que ça se jouera, ce samedi, sur les Boucles de la Marne, troisième manche de la Coupe de France des Clubs DN2. "La vieille de la deuxième manche, la pression m’avait quasiment empêché de dormir. Cette fois on devrait être plus cool mais j’espère que l’on marquera encore des points".