Le baptême de l'air de Maxime Maoudj
Maxime Maoudj est parti au Tour de la Martinique (9-17 juillet), convalescent. Il en est revenu en bonne forme, prêt à affronter la fin de saison. "Je n'ai pas roulé pendant un mois à cause d'une infection dentaire qui a provoqué une infection de l'oreille interne. Je suis tombé à l'entraînement à cause des vertiges provoqués par cette infection", explique le coureur du Team Bricquebec Cotentin. "J'y suis allé pour reprendre de la caisse. J'avais du jus mais pas de forces."
Le coureur de bientôt 24 ans a profité de l'expédition martiniquaise pour prendre l'avion pour la première fois. Il a aussi supporté son premier décalage horaire. "Nous sommes arrivés là-bas optimistes pour une victoire d'étapes", reconnaît le coureur d'Ille-et-Vilaine. "Mais Enric Lebars nous a prévenus : 'Méfiez-vous!'"
L'atterrissage fut difficile. "J'ai été surpris par le niveau et la façon de courir", admet le coureur. "La course part dans tous les sens et les bosses se passent au sprint, ça ne grimpe pas au train. Pour un coureur en reprise comme moi, c'était idéal, ça me faisait des séances de 30/30 à l'entraînement."
Maxime Maoudj a tout de suite été dans le dur. "Je perce au bout de 3 km de la 1ère étape", relate-t-il. "Les commissaires m'ont interdit de rentrer derrière la voiture. Mon objectif était dès lors, de rentrer dans les délais." Le 3e jour, le coureur de Bricquebec touche le fond. Malade, il finit dernier de l'étape à plus d'une heure, repêché par les commissaires. "J'ai eu comme une fringale, mais au bout de six kilomètres. J'avais du mal à manger là-bas", souligne-t-il. Le riz, le poisson et le poulet ont du mal à passer.
Après avoir frôlé la noyade, Maxime Maoudj retrouve la surface deux jours plus tard quand il accompagne les favoris jusqu'à la dernière ascension. "Le lendemain je fais 8 dans le premier groupe, avec Enric Lebars. Enric m'a bien remonté le moral quand ça n'allait pas." Les derniers jours du Tour de la Martinique, il mis ses forces au service de son équipier du Team Bricquebec Cotentin, 15e au final. "Je finis frais même si ça ne se voit pas dans les résultats", annonce-t-il.
De retour en Métropole, décalage horaire digéré, Maxime Maoudj se lance dans un programme chargé au mois d'août entre Montpinchon et le Grand Prix de Fougères, en passant par le GP Fenioux, la manche de Coupe de France DN3. Le Breton espère ensuite repartir en Outre-Mer. "J'aimerais découvrir le Tour de Nouvelle-Calédonie, Enric nous en a beaucoup parlé."