Monaco : « Plus de dirigeants que de coureur »
La mer, le ciel bleu, la chaleur, Victor Langellotti pourrait presque se croire à Monaco sur la presqu'île de The Pearl mais ce n'est pas de la Méditerranée que vient le vent ce lundi mais du Golfe Persique. Le représentant de la Principauté de Monaco est devenu un habitué des Championnats du Monde. ''C'est mon troisième et c'est la deuxième fois que je participe au contre-la-montre après le Championnat du Monde Juniors à Florence'', rappelle-t-il. A Florence, dans un décor authentique vieux de plusieurs siècles, Langellotti était ''presque à la maison car je suis à moitié italien.'' Mais à Doha le déplacement est plus long et plus coûteux.
DEVENIR UN CYCLISTE MONEGASQUE CHEZ LES PROS
Le coureur de 21 ans connaît sa chance d'être présent à la semaine arc-en-ciel de l'UCI. ''La fédération et le comité olympique monégasque me soutiennent depuis plusieurs années. Ces grandes compétitions me font progresser. L'objectif c'est d'avoir un coureur cycliste monégasque chez les pros. C'est un luxe de pouvoir me préparer en sachant un an à l'avance que je suis sélectionné'', indique-t-il à DirectVelo. Au ratio encadrement/coureur, il est même l'un des plus choyés. ''Il y a plus de dirigeants que de coureur !'', sourit-il. ''Je peux compter sur mon père qui est Président de la fédération, Guido Possetto, mon directeur sportif à l'UC Monaco et DTN et Roman Luhovvy mon mécano.''
Le parcours du contre-la-montre et de la course en ligne n'est guère favorable à son profil de grimpeur. Lundi contre le chrono, 53e, il a supporté la chaleur mais le vent lui a joué des tours entre les immeubles de Doha. ''J'ai eu du mal à gérer mon effort sur les lignes droites vent de face puis vent favorable.'' Jeudi pour la course en ligne, il ne part pas abattu. ''Le vélo, ce n'est pas une science exacte. Une échappée, un moment d'accalmie, on ne sait jamais'', espère-t-il.
Venu d'une petite nation cycliste, Victor Langellotti voit d'un bon œil ces Championnats du Monde à Doha. ''Les petits pays ont le droit de participer mais aussi d'organiser de gros événements. Sinon le cyclisme restera un sport européen et ce n'est pas positif pour notre sport'', conclut-il.