Pour son retour sur la Coupe du Monde, Charlie Conord s'est offert son record personnel sur le 200m lancé. A Glasgow, il est descendu pour la première fois sous la barre des 10", en 9"965. "Ce jour-là, je suis à moins d'1/10 du meilleur temps", note le coureur.

Le sociétaire du SCO Dijon s'est senti entamé en ce mois de novembre. "Je tape dedans depuis un petit moment avec la Coupe de France, le Championnat de France, le Championnat d'Europe", rappelle-t-il à DirectVelo. "A Appeldoorn, j'ai senti que je devais me reposer. J'étais moins fort physiquement qu'à Glasgow, la semaine d'avant."  Dans ces conditions, il se satisfait d'avoir réussi "deux 200m qui se ressemblent sur les deux Coupes du Monde."

Après les qualifications, vient le temps des face-à-face. A Glasgow, le vice-Champion de France de vitesse tombe contre Ryan Owens en 1/8 de finale. "Je fais une faute bête. Je voulais l'"empaqueter" à la sortie du premier virage mais, alors que j'étais bien lancé, je me suis arrêté derrière lui. J'ai fait n'importe quoi", déplore-t-il. A Apeldoorn, il retrouve Sébastien Vigier, qu'il avait battu en demi-finale du Championnat de France. "Sébastien était très en forme ce jour-là", constate-t-il.

Médaillé de bronze au Championnat d'Europe, Charlie Conord n'a pas participé au keirin sur ces Coupes du Monde. "On a fait tourner l'effectif sur toutes les disciplines, c'est très bien." En revanche, Tomas Babek, son vainqueur à Saint-Quentin a été intouchable sur les deux dernières semaines. "C'est vraiment l'homme du mois ! Mais ses victoires et celle de Vynokurov [2e du keirin au Championnat d'Europe NDLR] donnent encore plus de valeur à ma 3e place", juge-t-il.

Après une semaine de coupure, le Champion de France du keirin va travailler les sprints longs. Il veut s'adapter au nouveau règlement qui laisse les coureurs sans derny à trois tours de l'arrivée. "Je voudrais aussi faire partie de la vitesse par équipes sur les prochaines Coupes du Monde. Je me vois bien au poste de finisseur et pour cela, je dois m'entraîner sur les efforts longs", conclut-il.