Début de saison contrasté pour Audric Pasquet. Après une 17e place lors de la première manche de la Coupe de France à Gervans, il ne termine que 33e à Bagnoles-de-l'Orne, la faute à une chute : "J'ai terminé en serrant les dents. Venir sur les manches de Coupe de France réclame un tel investissement que je me suis accroché jusqu'au bout malgré la douleur au côté droit. Au final c'est une contre-performance". Il pourrait prendre sa revanche à l'occasion de la troisième et dernière manche, à Nommay, mais ne sait pas encore s'il s'y rendra. "Je suis à une dizaine d'heures de route de l'épreuve. Je n'ai pas encore pris de décision quant à ma participation. L'un des soucis est la position au départ. Le premier critère qui la détermine est le nombre de points UCI, or je n'en ai aucun, ce qui me repousse d'entrée assez loin, en quatrième voire en cinquième ligne", regrette le coureur de 26 ans. "Si je me décide à y aller, l'idée sera peut-être de tenter de marquer quelques points sur des cyclo-cyclos abordables, en Espagne par exemple", admet le Champion d'Aquitaine de cyclo-cross en titre.

NOUVEAU JOB, NOUVEAU CLUB

Depuis juillet 2016, Audric Pasquet est employé au magasin de cycles E.Leclerc à Marmande, où il intervient tant au niveau mécanique qu'au niveau commercial. Ce changement professionnel a induit une mutation vers le CC Marmande 47 (DN3), lui qui portait auparavant le maillot du Team Cycliste Périgord 24 : "Ma vie est à Marmande à présent. Pour plusieurs raisons y compris logistiques, il était plus simple pour moi d'être rattaché au club local." Pour Audric Pasquet, l'objectif majeur de la saison est identique à celui de l'an dernier : le Championnat régional. "Il arrive un peu tôt car il va se courir dès ce week-end", rappelle-t-il. En effet, aucune candidature n'ayant été reçue par le comité Aquitaine pour l'organisation de la compétition, le Championnat aura comme support le cyclo-cross de Mont-de-Marsan qui se court ce dimanche 27 novembre. Le second objectif de la saison sera alors le Championnat de France : "J'aimerais vraiment réaliser quelque chose sur un Championnat de France ou sur une Coupe de France, et encore mieux, sur un classement général de Coupe. Intégrer le Top 10 serait pour moi presque un aboutissement. Ce n'est pas totalement impossible mais il me faudrait vraiment un contexte favorable : un pic de forme bien sûr mais également un terrain de type chantier, que j'apprécie particulièrement". 

UNE DECOUVERTE TARDIVE DU HAUT-NIVEAU

Issu de l'UFOLEP au sein de laquelle il court jusqu'à ses 24 ans, Audric Pasquet s'est mis tardivement aux cyclo-cross de la FFC. "En 2014, j'ai été double champion de France UFOLEP, cyclo-cross et VTT, après l'avoir déjà été en 2013. C'est suite à ce doublé que j'ai décidé de m'aligner sur des épreuves FFC. Les conseils de personnes comme Bernard Estève (le père du coureur Mickaël Estève, NDLR) ont beaucoup compté également" explique Audric Pasquet. Il poursuit : "Aujourd'hui, c'est encore bien souvent Bernard Estève qui m'accompagne sur les compétitions nationales, faisant office d'entraîneur, de conseiller technique, ou encore de stratège. Et je tiens à le remercier". Audric Pasquet a donc découvert les difficultés de passer du monde UFOLEP à celui plus exigeant sportivement de la FFC. "Les courses sont nettement plus intenses. La technique et la giclette, je les avais. Mais c'est vraiment au niveau du fond et du braquet que c'était difficile. Et ça l'est toujours parfois aujourd'hui", plaisante-t-il pour conclure.