Coup d’arrêt pour Kévin Soubes

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

La vie professionnelle a ses contraintes et Kévin Soubes en fait les frais. Des changements dans son emploi poussent le sociétaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 à ne plus être coureur cycliste en 2017. "J’avais jusqu’alors un accord qui me permettait de poser mes congés afin de pouvoir aller sur les courses ou les stages avec l’équipe. La direction est revenue sur cet accord", raconte le fonctionnaire évoluant dans le milieu du transport scolaire. "Je n’ai pu faire aucun stage et je ne pourrai courir qu’un week-end par mois. Après avoir réfléchi avec le président du club et, me connaissant, je savais que je ne pourrai pas être performant en courant si peu. J’ai donc choisi de donner la priorité à mon travail", se désole le coureur auprès de DirectVelo.

Déçu que l’aventure se termine momentanément et sans l'avoir décidé, le coureur de 23 ans est revenu sur une saison 2016 qu’il qualifie de "catastrophique". "J’avais réalisé un hiver moyen puis, sur la première Coupe de France à Aix-en-Provence, j’ai fait une chute violente", rappelle-t-il. Les séquelles de cette chute lui procurent d'ailleurs encore des "douleurs résiduelles sur chaque longue sortie". Après un retour rapide sur le vélo, et alors que ses sensations commençaient à revenir, l’Aquitain a été victime d’une toxoplasmose, diagnostiquée tardivement. Nouvel arrêt d'un mois. Et ce n'est pas terminé.

Le sort s’acharne sur le 2e de la Nocturne du Bouscat. Quelques jours plus tard, Florent Sentucq, son compagnon d'entraînement, meurt après une chute fatale lors du Circuit Boussaquin. C'est une nouvelle étape difficile à digérer pour Kévin Soubes. "Finalement, je n’ai jamais réussi à retrouver un niveau vraiment performant. Je courrais toujours après la forme et j’allais essentiellement sur les courses pour aider les copains", concède-t-il.

Le citoyen de Langon, au sud de Bordeaux, a voulu faire le point en fin de saison sur "ce millésime 2016 qui avait tourné au vinaigre". Après s’être marié et avoir réalisé un hiver correct, c’est "très motivé" qu’il abordait 2017 avec comme ambition de retrouver la victoire tout en aidant une équipe qui lui permettait de rester en DN1. "L’Aquitaine est décimée ces dernières années au niveau des divisions nationales. Il n’y a plus que deux DN3 et une DN2", regrette l’ancien membre du CC Périgueux Dordogne.

Malgré son retrait, Kévin Soubes précise qu'il ne quitte pas le monde du vélo "définitivement". Le vainqueur d’étape sur le Tour de Mareuil-Verteillac-Ribérac 2015 espère ainsi accompagner ses amis les week-ends où il sera disponible, et compte retrouver les pelotons dès qu’il le pourra raisonnablement. "Je pense que je raccrocherai des dossards lorsque je serai descendu dans les catégories inférieures, pour le plaisir".

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