Jean-Pierre Dubois : « Un vrai Tour des Flandres »
Avec le forfait de Nathan Van Hooydonck (BMC Development Team) pour le Tour des Flandres Espoirs (lire ici), le sélectionneur national Jean-Pierre Dubois voit son équipe amputée de son leader. "L'équipe était construite autour de Nathan. Il faut rapidement se réorganiser. Toutefois, nous avons d'autres atouts à jouer, comme Franklin Six", annonce-t-il à DirectVelo.
SIX LEADER DE SUBSTITUTION
Le coureur d'Ago-Aqua Service apparait comme le plan B dans la stratégie du sélectionneur. "Il est en forme. Il était notre deuxième leader. Il devra se préserver pour le final. Il est capable de passer les bosses avec les meilleurs. S'il arrive dans un groupe de costauds, il a des chances de signer un résultat probant."
Outre la blessure du sociétaire de BMC Development, c'est l'état de santé des autres membres de la sélection qui inquiète. Charlie Arimont qui a abandonné sur le Triptyque des Monts et Châteaux en raison d'une douleur au genou, a laissé sa place à Stan Dewulf (lire ici). De son côté, l'ancien vainqueur du Tour des Flandres Juniors, Aaron Verwilst a connu des hauts et bas ce week-end. "De toute façon, Stan Dewulf devait courir le Ronde avec sa sélection régionale. Donc, cela ne change rien à sa préparation."
Le Triptyque des Monts et Châteaux a vu l'éclosion de l'Espoir première année Jasper Philipsen. Impressionnant sur les routes de la Wallonie-Picarde, il remplacera numériquement Nathan Van Hooydonck, avec un statut certes différent. "Sur la base de ce qu'il montre, il peut jouer déjà un rôle important. Il dispose d'une bonne pointe de vitesse. C'est un bon rouleur. C'est un élément intéressant à placer dans les échappées, tout comme Jordi Warlop."
RETOUR AUX SOURCES
Cette année, le parcours du Tour des Flandres revient aux fondamentaux avec un tracé ardu divisé en dix-huit difficultés dont le Muur, le Vieux Kwaremont et le Paterberg. "L'an passé, nous n'avons pas eu un vrai parcours digne du Tour des Flandres. Ce nouveau tracé convient à mes coureurs car ce sont de vrais spécialistes."
Doit-on s'attendre dès lors à une course explosive? "Ce sera avant tout nerveux. Il ne faudra pas reproduire l'erreur sur la Kattekoers où nous avons été piégés dans les bordures. La course ne se gagnera pas sur le Muur, le Kwaremont ou le Paterberg, mais on peut la perdre à ce moment-là. Il faut déjà être bien positionné à Parike, avant Grammont. Le scénario idéal serait de voir un groupe de costauds se dégager dans lequel on retrouve un maximum de coureurs belges. A ce moment-là, nous pouvons être très dangereux, mais nous ne serons pas les seuls. Je m'attends à une forte opposition des Etats-Unis et des Suisses, tout comme la Norvège et le Danemark, toujours présents sur ce genre de course. Je n'oublie pas non plus la France. Ils prétendent ne pas savoir rouler sur les pavés mais je constate qu'ils sont chaque fois présents", conclut le sélectionneur.