Les cerisiers du pays de Redon ont sorti leurs fleurs du dimanche pour saluer la victoire de Julien Guay. C'est le deuxième bouquet du coureur de la Sojasun espoir après celui cueilli au Prix d'ouverture de Saint-Hilaire-du-Harcouët, fin février. "Je tournais autour depuis  un petit moment et ça fait toujours plaisir de gagner même si j'aurais aussi aimé voir Manu [Emmanuel Morin NDLR] s'imposer", déclare-t-il à DirectVelo.

Pour s'imposer, l'ancien professionnel a payé de sa personne. Il se fait d'abord piéger  quand un groupe de vingt coureurs se détache avec un seul de ses équipiers face à cinq sociétaires de Loudéac. "Je suis ressorti au bout de 110 bornes, dans une bosse assez raide, avec deux coureurs de Locminé qui roulaient bien et deux de Loudéac qui ne passaient pas puisqu'ils étaient représentés à l'avant. Une fois rentré, j'ai senti que j'avais de la force", relate-t-il.

Le coureur de 30 ans était comme un poisson dans l'eau sous les premières chaleurs. "J'aime bien ce temps-là mais la chaleur a fait du dégât. Je voyais des gars à l'avant qui coinçaient", constate-t-il. L'arrivée en bosse de Redon-Redon, lui va aussi comme un gant. "Je suis sorti au pied de la bosse dans le dernier tour avec Luc Tellier (VC Pays de Loudéac). Au sprint, il a lancé de loin, aux 300 m et je l'ai passé aux 200 m."

Le vainqueur de la plus ancienne classique bretonne va prendre le chemin du Tour du Lot-et-Garonne, 2e manche de la Coupe de France DN1 (voir ici)  .  Doté de 82 points d'avance, les Sojasun espoir ne veulent pas brader leur avantage. "On va peut-être donner la priorité à la Coupe de France. Nous avons un bon groupe qui marche bien et s'entend bien. Et puis l'appétit vient en mangeant." Après Redon-Redon, les Sojasun espoir espèrent tirer les marrons du feu au pays du foie gras.