Trois questions à Adrien Calatayud
Adrien Calatayud (CA Castelsarrasin) est actuellement au Mexique pour ses études, où il a déjà remporté une course. Le coureur, qui a connu un début de saison gâché par la malchance, revient pour DirectVélo sur son difficile mais enrichissant passage l'année dernière dans la catégorie espoirs. Aujourd'hui confiant, il attend avec patience la fin de ses études pour se consacrer à sa passion : le cyclisme.
DirectVélo : L’an dernier, tu es passé des juniors aux espoirs, comment s’est passée la transition ?
Adrien Calatayud : Je pense que le passage de junior à espoir et qui plus est ''élite'' est le plus marquant de tous car on passe d'un monde où l'on domine des adversaires de notre âge à un monde où on ne fait que subir. Courir de temps en temps en Elite étant junior est très différent de courir tous les weekends contre des gars, français ou étrangers, qui se battent pour passer pro.
En revanche c'est la catégorie où on apprend le plus à courir. J'ai eu l'occasion de créer une bordure, de rouler pour un maillot jaune, d'aller chercher des bidons, de gérer une course à étapes... Aussi la catégorie espoir élite offre les plus belles courses et les plus belles organisations (Ronde l'Isard, Tour du Cameroun, Essor Basque, bientôt la Vuelta a Puebla).
On peut donc dire que je suis content d'être passé dans la catégorie espoir élite même si sur le plan sportif ça n'a pas été si facile.
On arrive à mi-saison, quel premier bilan peux-tu tirer de ton début de saison ?
Mon début de saison fut très pâle. Je suis arrivé aux courses du soleil avec une bonne préparation, malheureusement la poisse m'a poursuivie pendant un moment chutes sur chutes + Torticolis (Montastruc) + antibiotiques... Le plus frustrant est le coté ''études'', je suis en BTS Commerce International et cela me demande énormément de travail. Je n'ai pas le temps de m'entraîner comme je le souhaite, et c'est pour cela que je n'ai aucun résultat depuis le début de saison.
En juniors, on t’avait vu bon grimpeur notamment sur une étape au Valromey. Et, tu es resté en retrait sur la Ronde de l’Isard cette saison. Comment as-tu vécu cela et, à ton avis, que te manque t’il pour atteindre le haut niveau chez les espoirs ?
Je ne me considère pas comme grimpeur, j'étais en super forme pour le Valromey et je m'accrochais dans les bosses mais pas plus.
En ce qui concerne la Ronde de l'Isard, malgré ma motivation, les résultats que j'ai obtenus reflètent mon entraînement.
C'est très dur mentalement de se faire jeter tous les weekends mais c'est là où on renforce son mental, sa capacité souffrir, du coup j'attends juste de finir mon BTS avec patience et de pouvoir enfin me consacrer au vélo. J'ai confiance. En ce moment je suis au Mexique pour deux mois pour faire un stage en entreprise et je me suis rapproché de la sélection d'état pour pouvoir courir et j'ai gagné la première course que j'ai fait. Ils ont également créé une sélection pour que je puisse courir avec eux la Vuelta Internacional a Puebla. Tout ça car mes horaires de travail me permettent de m'entraîner. Je reviens en France pour la nocturne de Montech (Tarn et Garonne) et j'espère marcher.