Egan Bernal (Androni-Sidermec-Bottecchia) s'est imposé, ce vendredi, lors de la deuxième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), courue sur 193,4 kilomètres entre Val Cenis (Savoie) et Cluses (Haute-Savoie). Le Colombien a devancé Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) et Patrick Schelling (Team Vorarlberg). Le Belge Jimmy Janssens (Cibel-Cebon) conserve son maillot jaune de leader. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par DirectVelo après l'arrivée.

Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme)
2e
« Bernal est parti à fond d'entrée. J'aurais pu y aller mais j'aurais explosé derrière. Il était un ton au-dessus. Derrière on fait un bon tempo. Quand Rémy Rochas est sorti personne n'a réagi, je me suis dit que tout le monde était à fond, alors j'ai attaqué et je l'ai décroché. Derrière, je voyais Vanhoucke à bloc qui ne me reprenait rien, alors qu'il fait partie du top niveau mondial.
Dans la descente, malgré un saut de chaine, j'ai maintenu mon effort. Il ne restait plus que quatre-cinq kilomètres, c'est rien. J'aime bien ces étapes qui se terminent en descente.
Hier (jeudi), je me suis fait piéger en début de vallée puis j'ai accompagné Bernal et Vanhoucke jusqu'à 5 kilomètres de l'arrivée où j'ai subi une crevaison lente à l'arrière. J'ai perdu une cinquantaine de secondes là-dessus.
Je savais que j'étais en forme, que j'étais capable de faire une belle course, mais de le faire vraiment, c'est quelque chose d'exceptionnel. Je peux viser une étape mais pour le général, c'est mort avec Lambrecht qui a beaucoup d'avance. »

Pierre-Luc Périchon (Fortuneo-Vital Concept)
4e
« C'était une étape "type" avec une échappée qui s'est créée assez tôt. Derrière, il y a eu un gros contrôle du peloton qui a joué avec les échappées. Fred (Frédéric Brun) est ressorti en cours d'étape et il s'est retrouvé avec cinq minutes d'avance. Là, je me suis dit qu'on allait pas les reprendre comme ça mais finalement ça a bien contrôlé derrière et ça s'est terminé par une course de côte. Egan Bernal a montré qui il était... On a essayé de limiter la casse derrière.
De mon côté, j'ai joué les points de la montagne sur le Mont Saxonnex et j'ai essayé de faire une descente ouverte comme hier pour aller chercher les mecs devant et jouer la gagne de l'étape. Quand j'ai vu que je n'allais pas rentrer, j'ai laissé la troisième place au mec de Vorarlberg (Patrick Schelling, NDLR). Je ne voulais pas dépenser plus d'énergie pour une troisième place.
Tous les ans, je suis en forme à cette période de l'année. Je vais essayer de garder ce niveau-là jusqu'au week-end prochain sur le Championnat de France puis sur les trois semaines du Tour de France si jamais j'y suis sélectionné. »

Jimmy Janssens (Cibel-Cebon)
Leader du classement général 
« La tactique de l'équipe était de placer des coureurs bien placés au général dans l'échappée. C'est ce que nous avons réussi avec Gianni Marchand et Jan Reynaerts mais dans le final, Gianni ne se sentait pas capable de gagner. Nous avons chassé dans les 20 derniers kilomètres.
J'ai pu rester dans le premier groupe mais Bernal était vraiment très fort. Ce n'était pas simple pour moi car je ne suis pas habitué à rouler sur ce type terrain, moi c'est plutôt les Ardennes. Demain (samedi), on verra comment je me sentirai. »

Benoît Cosnefroy (Chambéry CF)
Leader des points chauds
« L'objectif était de placer un coureur dans l'échappée. Comme hier, je suis rentré in-extremis sur le groupe de tête. Une fois devant, j'ai fait les points chauds. J'ai collaboré dans l'échappée tout en espérant un retour de l'arrière d'un de mes équipiers pour jouer la gagne.
Je sentais que j'étais limité physiquement dans le dernier col (le Mont Saxonnex NDLR). Demain matin (samedi), ce serait bien de recommencer à attaquer car mon rôle ici est de travailler pour l'équipe, pas de jouer le général. C'est une bonne expérience avant de passer pro de grimper en tête un col comme l'Iseran et de m'échapper sur ce Tour de Savoie Mont-Blanc. »