Il y a un mois, la société An Post annonçait qu'elle interrompait le partenariat avec l'épreuve phare d'Irlande, l'An Post Ras et avec l'équipe Continentale An Post-Chainreaction."Ce n'est pas une surprise. Après dix ans, tu sais que tôt ou tard, cela s'arrêtera. L'annonce permet simplement de prendre réellement conscience de la réalité", souligne le manager général Kurt Bogaerts.

Son équipe créée en 2006 est maintenant à la recherche d'un partenaire pour la prochaine saison. Le Belge est persuadé que le soutien viendra d'Irlande. "Sean Kelly est une personnalité. Nous avons obtenu de bons résultats, surtout sur notre tour national. Le niveau du cyclisme irlandais augmente et nous passons chaque année un cap. Cette année, par exemple, nous avons remporté le Tour des Flandres Espoirs avec Dunbar.  Je suis persuadé qu'un sponsor irlandais va s'intéresser à la question." Sans pour autant fermer la porte à des bailleurs de fonds étrangers. "Nous courons beaucoup en France et en Belgique. Le service course est établi en Belgique. Nous séjournons aussi en Espagne. Chainreaction aimerait se développer en France, pourquoi pas nous orienter vers l'Hexagone", suggère-t-il

De plus, Kurt Bogaerts aimerait que ce nouveau commanditaire affiche l'ambition de construire une armada pour le niveau Continental Pro. "Avec An Post, nous sommes peut-être arrivés dans une forme de routine. Ils nous ont donné une magnifique structure pendant des années. Cela a un peu endormi le projet de monter dans la deuxième division du cyclisme mondial." (lire ici)

Toutefois, il n'est pas question de songer à une fusion avec l'équipe Continentale Pro irlandaise Aqua Blue Sport. "Je ne suis pas un partisan de ce genre de rapprochement. De plus, Chainreaction et Aqua Blue sont des entreprises concurrentes. Le but à long terme d'Aqua Blue est la vente de matériel, comme le fait déjà Chainreaction. Au niveau sportif, ce n'est pas une mauvaise idée, mais cela en restera là. Je ne connais pas beaucoup de fusion réussie. Après un an, un des deux partenaires est mis en retrait. Je ne veux pas de cette situation."

Kurt Bogaerts est confiant pour l'avenir de son équipe. "Il y a deux manières de réagir à cette nouvelle. Soit on se renferme dans la tristesse et la déception, soit on se retrousse les manches pour trouver des solutions. J'opte pour la deuxième possibilité. Une porte se ferme, une autre s'ouvre", conclut celui qui s'est donné jusqu'à fin juillet pour trouver une solution.