Depuis sa chute sur le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2), mi-juin, Sofiane Merignat n’a plus couru. Le grimpeur du VC La Pomme Marseille en a profité pour se ressourcer mentalement et soigner ses pépins, en particulier un hématome sur le genou. “Je ne pouvais plus le plier… J’ai l’impression d’être tombé encore et encore depuis le début de saison”, confie-t-il. Il partage avec DirectVelo ses ambitions alors qu'il est engagé depuis ce mercredi sur le Tour du Val d’Aoste (2.2U).

DirectVelo : Comment te sens-tu au moment où débute le Tour du Val d'Aoste ?
Sofiane Merignat : Ca va plutôt bien, à l'entraînement en tout cas. J’avais besoin de souffler quelques jours, de couper complètement avec le vélo. On verra la forme que j’ai sur le Tour du Val d’Aoste. Ca risque d’être difficile sur les premières étapes mais la fraîcheur pourrait m’aider sur la fin. En tout cas, je n’y vais pas pour faire du tourisme.

Quel bilan fais-tu de cette première partie de saison ?
C’est une saison difficile pour moi. Je n’ai pas été à la hauteur de mes objectifs. J’ai dû faire des erreurs dans ma préparation. Je pense en avoir trop fait ou en tout cas ne pas avoir assez récupéré. Et quand j’étais bien sur les courses j’ai manqué de réussite. Il me reste trois mois pour sauver ma saison même si je pense que c’est déjà une année à oublier. Si ça ne marche pas jusqu’à la fin de saison, je ne vais pas tout envoyer en l’air. Je me concentrerai sur l’année prochaine. Je n’ai pas 40 ans non plus !

« PAS DU GENRE À ME LAISSER ABATTRE »

Le moral est toujours bon malgré ces déconvenues notamment lors de sélections en Equipe de France ?
Je ne suis pas du genre à me laisser abattre. J’ai toujours essayé de relativiser. Si je n’ai pas été bon à certains moments, je sais que c’est uniquement à cause de moi. Ce n’est pas pour ça que je vais mettre le vélo de côté. J’ai toujours continué à rouler même si à un moment c’était devenu automatique. Depuis ma reprise, je me sens beaucoup mieux mentalement. J’ai de nouveau du plaisir à l’entraînement et envie de me faire mal. J'ai quand même bien préparé la seconde partie de saison en montant plusieurs cols dans la région. C'est toujours ce qui me plait. 

Comment vois-tu les prochaines semaines ?
J’ai repris du poil de la bête. Je n’ai plus de douleurs. Je veux bien finir la saison. Mais je ne veux pas me mettre de pression. Si j’en claque une tant mieux, sinon ça ne changera rien. C’est comme ça que ça marche le mieux.