À l'arrivée du Grand Prix de la Tomate, Cédric Delaplace a subi la loi de ses adversaires. Présent dans le bon coup, le coureur de 25 ans n'est toutefois pas parvenu à tirer son épingle du jeu lors de l’emballage final et doit se contenter, au terme d'une course passée à l'avant, de la troisième marche du podium. "Forcément, on a toujours la victoire dans un coin de la tête mais ça reste une satisfaction de marquer des points en Coupe de France et de jouer la gagne", relativise-t-il auprès de DirectVelo

« J'AI PRIS LES CHOSES EN MAIN »

Sur les routes de la finale de la Coupe de France DN3, Cédric Delaplace avait des fourmis dans les jambes. Intenable, le Normand a mené une course offensive dès les premiers kilomètres et ce jusqu'à l'arrivée. "Pour une fois, j'ai pris les choses en main. J'ai été très actif en début de course, puis au quarantième kilomètre, nous sommes sortis à deux jusqu'au retour d'un contre au kilomètre 100'', explique le sociétaire du Team Bricquebec Cotentin, une nouvelle fois à l'attaque dans le final. "Nous sommes ressortis à trois à sept kilomètres de l'arrivée. On ne s'est pas posé de question et on a tout donné", reprend-t-il.

Dans la dernière ligne droite longue de 250 mètres, l'ancien Champion de France amateur a subi la loi de Nicolas Moncomble. "Il n'y a pas photo ! J'étais en deuxième position quand il a lancé de loin mais je n'avais plus de force et plus d'énergie. Je me suis rassi à la fin et me fait devancer par Yohan Soubes". Le vainqueur du Grand Prix d'Yquelon se réjouit de retrouver le haut du tableau en Coupe de France DN3. "Je sentais dans les autres manches que j'avais les jambes. Avant je n'étais pas forcément à ma place. La Coupe de France est l'objectif du club et parfois, on veut tellement bien faire qu'on court à l'envers en se mettant trop de pression".

« C'EST BIEN DE REVENIR AUX BASES »

Après avoir défendu les couleurs de Sojasun espoir ACNC durant quatre saisons, puis deux saisons celles du BIC 2000, Cédric Delaplace tire un bilan mitigé de sa première année en DN3. "De février à fin avril, ça été compliqué en raison des conditions climatiques. Ensuite, j'ai bien préparé les Championnats de France et de Normandie et malgré un passage à vide, je termine bien septembre". En descendant à l'échelon inférieur, il a redécouvert un autre monde. "Ça change pas mal de choses, notamment au niveau du calendrier. Les courses sont plus petites et ce sont souvent des toutes catégories. Il y a moins de courses par étapes. Dans l'équipe on n'a pas de staff, ce sont exclusivement des bénévoles donc ça change également. C'est bien de revenir aux bases. On enfourche nos roues, on fait nos bidons, le ravitaillement, ce n'est vraiment pas déplaisant", reconnaît le lauréat du Circuit des 2 Provinces-Le-Pertre 2016.

Employé chez Promocash, Cédric Delaplace est désormais au four et au moulin. Contraint de s'adapter à ce nouvel environnement, sa perception du vélo a évolué. "Je ne m'attendais pas à faire si bien avec le travail à côté. Désormais, je privilégie le plaisir. Je fais tout aux sensations et j'adapte les entraînements le soir après le travail. Je n'ai plus d'entraîneur donc je vais rouler quand je peux, sans me prendre la tête. Il y a moins de pression, je ne suis plus dans l'optique de passer professionnel donc je relativise car le lendemain, il y a boulot. C'est un changement radical", glisse le 2e du Grand Prix du Ham.

« LA DN1 ME MANQUE UN PEU »

Dans quelle équipe évoluera-t-il en 2018 ? "Je suis en pleine réflexion. La DN1 me manque un petit peu. L'équipe repose en partie sur moi, mais le statut de coureur protégé ne me plaît pas trop. Sois je repars en DN1, soit je reste au Team Bricquebec Cotentin. Il faudra voir le recrutement de l'équipe. J'ai discuté avec Côtes d'Armor-Marie Morin, comme avec d'autres équipes, je connais bien les coureurs avec qui je m'entends bien. Il y a beaucoup de bruit mais rien est fait. Il faut peser le pour et le contre", assure-t-il.