Dries De Bondt a passé une bonne journée à l'avant de Paris-Bourges. Echappé, il a remporté le prix des grimpeurs. "J'ai montré ces dernières semaines que j'avais de bonnes jambes", déclarait-il à l'arrivée. Cette bonne condition arrive à la fin d'une saison sans victoire sur les courses UCI.  Heureusement, il se console avec sa victoire sur la kermesse professionnelle de Viane à la mi-septembre. "Je ne parlerai pas de saison pourrie mais d'apprentissage car il ne faut pas oublier que rouler au niveau Continental Pro était une découverte pour moi et pour beaucoup de mes coéquipiers. Ce qui explique en partie notre mise en route assez lente", précise-t-il à DirectVelo. Toutefois, il admet volontiers qu'il "n'était pas au niveau de 2016" qui lui a permis de s'imposer sur Halle-Ingooigem. "J'ai longtemps cherché des bonnes sensations."

UNE STANNARD A VIANE

quand la forme était là, les circonstances étaient contraires au pensionnaire de Vérandas Willems. Victime d'une chute sur le ZLM Toer, il revient en forme sur le GP Monseré où il prend une septième place. Il n'a pas su continuer sur sa lancée car il est ensuite tombé malade après la Course aux Raisins. Ce n'est qu'à partir du Grand Prix Jef Scherens où Dries De Bondt a enfin senti une nette amélioration. Le lendemain, il remportait la kermesse professionnelle de Viane alors qu'il n'était pas prévu au départ de cette course. "J'ai demandé à l'équipe d'ajouter cette épreuve à mon calendrier. Apparemment, j'ai eu raison. Gagner m'a fait du bien. En plus, il y avait trois coureurs de Wanty-Groupe Gobert parmi les cinq hommes de tête. J'ai fait une Stannard sur l'Omloop Het Nieuwsblad 2015 à la différence qu'il y avait un coureur d'une autre équipe dans le groupe." 

DEPUIS SON COMA, IL RELATIVISE

Malgré une saison difficile, Dries De Bondt relativise. "Il y a trois ans à pareille époque, j'étais encore dans le coma à cause d'une chute sur le Tour de Vendée. Depuis lors, j'ai appris à dédramatiser. Je n'ai pas eu beaucoup de chance mais j'ai continué à travailler et je savais que cela allait payer tôt ou tard." Toutefois, attaquant dans l'âme, le coureur de 26 ans peinait à retrouver le plaisir jusqu'à Dwars door het Hageland où il était dans l'échappée. D'ailleurs, il a un peu changé son comportement quand il se retrouve à l'avant. "L'année passée, je ne calculais pas mes efforts car je voulais que l'échappée aille au bout, coûte que coûte. Cette saison, en étant dans une formation professionnelle, il faut conclure si l'échappée va au bout. Donc, je suis plus prudent dans mes relais."

ÊTRE MEILLEUR EN DEBUT DE SAISON

Malgré un programme chargé jusque Putte-Kapellen, le sixième de la Heusden Koers pense déjà à la campagne des classiques flamandes 2018 durant laquelle son coéquipier Wout Van Aert sera le fer de lance de sa formation. "Avec Sean De Bie, Zico Waeytens et Stijn Steels, je pense que nous serons costauds sur les courses flandriennes. J'espère aussi avoir mon rôle à jouer dans cette équipe. Même si traditionnellement les mois d'août-septembre-octobre me réussissent mieux. Je suis sûr qu'avec l'encadrement, on arrivera à me rendre davantage performant sur les premiers mois de la saison."