Fabien Canal a donc fait son choix pour 2018 : il portera les couleurs de la formation Charvieu-Chavagneux IC, laquelle a décidé de monter une équipe UCI de cyclo-cross (lire ici). “C’est un gros et beau projet qui m’a attiré. Je suis vraiment motivé à l’idée de pouvoir faire du cyclo-cross ma discipline prioritaire”, explique le coureur de 28 ans auprès de DirectVelo. Sociétaire de l’équipe professionnelle de l’Armée de Terre depuis trois saisons, le spécialiste du cyclo-cross devait prolonger l’aventure avec les militaires, avant que la formation francilienne ne disparaisse d’un coup d’un seul. “Lorsque j’ai eu les premiers contacts avec l’équipe, le projet n’était pas encore finalisé et ils devaient encore se mettre d’accord avec certains partenaires. Mais j’ai rapidement senti que ça pouvait être excitant”, développe celui qui doit se rendre à Lyon ce mardi après-midi pour discuter plus en détails du projet avec les dirigeants du club.

COEUR DE CROSSMAN

Alors qu’il avait différentes propositions pour la saison prochaine, y compris venant d’équipes Continental sur route,  Fabien Canal a donc choisi de s’orienter vers une équipe dans laquelle il pourra pleinement s’exprimer l’hiver, dans les sous-bois. “Je préfère être amateur dans de bonnes conditions plutôt que pro sans vraiment savoir de quoi l’avenir, même à court terme, sera fait”. Egalement à l’aise sur la route, le dernier lauréat de Paris-Mantes-en-Yvelines fait-il pour autant une croix sur ses ambitions sur la route ? “Pas forcément. Si une équipe WorldTour, par exemple, me propose quelque chose un jour sans m’obliger à arrêter le cross, ce serait avec plaisir”, répond-t-il. “Par contre, c’est vrai qu’il me faut du cyclo-cross. C’est mon plaisir, j’en ai besoin”.

OBJECTIFS CIBLÉS SUR LA ROUTE

Fabien Canal l’admet clairement : ces prochains mois, il compte d’abord se faire plaisir. En cyclo-cross, mais également en participant à quelques épreuves de VTT, “dont peut-être, le Championnat de France qui ne sera pas très loin de la maison”, ou d’enduro. “C’est le vélo plaisir que j’aime”. Mais alors, quelle place pour le cyclisme sur route en 2018, pour celui qui a notamment terminé 5e d’étape sur le Circuit des Ardennes, 9e d’étape sur le Tour du Luxembourg ou encore 11e du Tro Bro Leon cette saison ? “J’en ai déjà parlé avec l’équipe. L’idée, ce sera que je sois là pour les grands rendez-vous : les manches de Coupe de France DN2 ou les différentes épreuves de Classe 2 comme le Rhône-Alpes Isère Tour et celles où l’on sera invités. Par contre, je ne vais pas enchaîner tous les week-ends de l’année et disputer des 1.2.3 tous les dimanches”, pose-t-il clairement, pour conclure.