Baptiste Bleier vient de passer une mauvaise année. Pour autant, le coureur parvient à trouver un peu de positif à cette saison. "J’ai pu voir que je marchais bien en chrono. Mais ma saison n’a réellement commencé que mi-août, donc autant dire qu’elle a été gâchée", déclare-t-il à DirectVelo.

TENDINITE AU GENOU 

C’est à la suite de deux stages consécutifs, sous le soleil de Fréjus puis dans le froid francilien à Melun, que le sociétaire de l'équipe DN2 de St-Michel Auber 93 commence à ressentir ce que chaque coureur redoute : une douleur au genou. "Cela faisait quelques temps que j’avais du mal à trouver les bons réglages de cales. Et une tendinite est apparue", déplore-t-il.

Nous sommes alors fin janvier 2017, et Baptiste Bleier ne sait pas encore que la sanction sera lourde. "J’ai dû arrêter complètement le vélo et le sport pendant un mois et demi. Mi-mai, j’ai réussi à revenir pour le Tour de la Manche pour lequel j’avais une motivation particulière puisque la course arrivait dans le village où mon père a vécu quand il était petit. Mais globalement, c’est une période où le moral n’était pas bon. C’était un retour trop précipité et j’ai eu un passage à vide dans la foulée. Il a fallu attendre le Saint-Brieuc Agglo Tour (19 et 20 août, NLDR) pour que je retrouve des bonnes sensations", relate-t-il.

PRIORITE AU CONTRE-LA-MONTRE

Dans ces années où chaque saison compte double, le coureur qui fêtera ses 23 ans en juin sait qu’il n’a plus le droit à l’erreur : "Après ma tendinite, j'ai réalisé une étude posturale. J’ai tout modifié, même si le plus important pour moi était de bien régler mes cales. Par ailleurs, comme mon genou rentrait trop à l’intérieur, un podologue m'a fait des semelles orthopédiques pour mes chaussures de vélo. Les bases sont désormais solides", sourit-il.

Et à quelques semaines de sa première course, Baptiste Bleier a toutes les raisons d’être serein. "Ma préparation hivernale a reposé sur une plus grosse charge d’entrainement, avec plus de foncier et plus d’exercices spécifiques. Je sens déjà le progrès, qui se mesure aussi en comparant mes courbes de watts avec celles de l’année dernière. La progression est évidente. Je travaille également beaucoup le contre-la-montre en enchainant chaque semaine une sortie sur le vélo de chrono. Au stage d’équipe de Fréjus il y a trois semaines, j’avais de très bonnes sensations !", se réjouit-il. 

« FRANCHIR LE CAP A AUBER »

Pour cette première année post-Espoirs –"hormis de ne plus pouvoir être stagiaire, ça ne change pas grand-chose"-, celui qui a commencé le cyclisme en Cadets 2 à l’AV Thiais (Val-de-Marne) va privilégier les chronos tout au long de l’année, avec en ligne de mire le Championnat de France. "C’est un choix partagé entre Auber et moi d’en faire une priorité. J’ai été Champion IDF Espoirs chrono. C’est un exercice que j’apprécie".

Au niveau collectif, le rouleur se mettra à disposition de ses équipiers sprinteurs. "On a plusieurs coureurs capables de gagner au sprint comme Killian Evenot, Fabio Do Rego ou encore Dylan Guinet qui a une bonne pointe de vitesse. Je serai là pour les aider et contrôler la course".

A moyen terme, Baptiste Bleier se verrait bien "franchir le cap" à Auber. "On a fait une seule sortie avec les pros : ils sont plus forts, mais je sens que je ne suis pas très loin du niveau supérieur. Si je n’ai pas de problème de genou et que la saison marche bien, alors...". A lui d'écrire la suite.