Tony Hurel : « Montrer ce que je vaux encore »

Crédit photo DirectVelo.com

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En 2010, son démarrage tranchant dans le final de Paris-Connerré faisait la couverture du livre Cyclisme Amateur (revoir le classement). Huit ans plus tard, Tony Hurel est de retour en DN1 sous le maillot vert de Sojasun espoir.

Le chemin pour arriver au club breton a été jalonné de plusieurs déceptions à l'intersaison. Le Normand s'est même demandé s'il ne devait pas arrêter le vélo après la dissolution de l'équipe de l'Armée de Terre qu'il devait rejoindre. "Mais aujourd'hui, je me sens mieux après avoir passé un mauvais début d'hiver", assure-t-il à DirectVelo.

A LA PLANCHE POUR SES LEADERS

Ses ennuis ont commencé quand son contrat chez Direct Energie n'a pas été renouvelé. "J'ai souvent été désigné pour me mettre à la planche pour mes leaders. Je pense avoir parfaitement rempli mon rôle d'équipier et je l'ai encore fait en 2017. Mais en fin de saison, certains directeurs sportifs n'ont pas été reconnaissants de mon travail. Du coup, Jean-René  n'a pas voulu me resigner mais c'est le jeu dans une entreprise. C'est comme ça", explique fataliste le vainqueur de la 2e étape de la Tropicale Amissa Bongo 2017.

L'ancien vainqueur de la Polynormande pense alors avoir trouvé un nouveau contrat dans l'équipe de l'Armée de Terre. "J'ai refusé une offre de Roubaix avant de rencontrer David Lima Da Costa avec qui le courant est tout de suite bien passé". L'annonce de l'arrêt de la formation Continental le pousse à appeler Stéphane Heulot pour rejoindre Sojasun espoir où il connaît déjà Julien Guay. "Je lui ai dit ma motivation de courir chez les amateurs avec l'objectif de rebondir chez les pros".

« A 100% SUR CHAQUE COURSE »

Le 5e de la dernière étape du Tour de Castille et Léon va donc retrouver un peloton qu'il a quitté en 2010. "Il va me falloir un mois pour prendre mes repères. Si je me rends compte que je suis diesel, je travaillerai autrement mais je ne me fais pas de souci pour ça", estime l'adepte des sorties derrière scooter.

Le lauréat du Trophée des Champions 2009 refuse de se donner des objectifs. "Je me donnerai à 100% sur les courses dont je prendrai le départ, même si la condition varie dans la saison", annonce-t-il. Toutefois, il a coché des courses par étapes 2.2 où sa "caisse" de coureur pro peut être un avantage. "Le Circuit des Ardennes, le Tour du Loir-et-Cher et le Tour de Bretagne, important pour le club, sont des courses où je voudrais m'illustrer. Mais je serai là aussi pour apprendre aux jeunes de l'équipe comment récupérer sur une course de sept jours comme le Tour de Bretagne".

Tony Hurel est bel et bien, "toujours coureur dans ma tête". Avant le stage en Espagne et le début de saison aux Plages Vendéennes, il compte les jours : "J'ai hâte de montrer ce que je vaux encore".

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